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Revalorisation du salaire des profs: "c'est une prime à l'engagement"

La ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, invitée sur BFMTV et RMC, est notamment revenue sur le plan d'un milliard d'euros annoncé ce mardi pour la revalorisation des carrières des enseignants.

Invitée ce mardi matin de BFMTV et RMC, la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem est revenue sur l'annonce, ce mardi, de la mise à disposition de 500 millions d'euros dès le 1er janvier 2017 pour l'amélioration des conditions de rémunération et d'évolution des carrières des enseignants. 

"Tous les enseignants seront concernés, en début de carrière comme en fin de carrière", a indiqué Najat Vallaud-Belkacem. "On pense les augmentations pour valoriser l'engagement des enseignants. C'est une prime à l'engagement', a-t-elle assuré, précisant que seront concernés les personnels d'éducation, d'orientation et enseignants.

"Nous étions à la traîne sur le traitement de nos enseignants"

"Par exemple un enseignant stagiaire, en début de carrière, touchera 1.400 euros brut supplémentaire par rapport à aujourd'hui, par an. En fin de carrière, un directeur d'école gagnera 1.000 euros de plus par mois", a détaillé la ministre.

"C'est une vision générale. Nous étions à la traîne en France s'agissant du traitement de nos enseignants, par rapport à la moyenne des pays de l'OCDE. Moi je veux faire passer le traitement de nos enseignants en haut de la moyenne de l'OCDE, c'est ce que nous allons faire avec ce plan qui va s'étaler entre 2017 et 2020", a par ailleurs fait valoir Najat Vallaud-Belkacem.

Après avoir déjà annoncé début mai une prime annuelle de 1.200 euros (et non plus 400) pour les instituteurs, le gouvernement met cette fois 500 millions d'euros sur la table en 2017 pour revaloriser l'ensemble des carrières d'enseignants. Un coût qui gonflera progressivement pour atteindre 1 milliard d'euros en 2020. Concrètement, il est prévu d'augmenter tous les enseignants, d'abord le 1er janvier 2017, quatre mois avant l'élection présidentielle, puis le 1er janvier 2019.

Sur les rythmes scolaires, "on a rempli notre mission"

Interrogée sur la demande, par le président de l'Association des maires de France François Baroin, d'une négociation à 640 millions d'euros avec l'Etat sur la réforme des rythmes scolaires, Najat Vallaud-Belkacem a estimé qu'il n'y avait "rien de surprenant" à cette revendication. "François Baroin disait déjà exactement la même chose il y a un an. C'est son estimation du coût, pour les communes, de la réforme des rythmes scolaires", a-t-elle poursuivi. 

"L'Etat n'a jamais dit que c'était gratuit pour les communes de mettre en place les rythmes scolaires. C'est précisément pour cette raison que nous avons mis en place un fond de soutien pour les y accompagner, et que j'ai pris la décision de le pérenniser, parce qu'il avait été mis en place de façon temporaire, à l'origine", a répondu la ministre.

Avant de souligner que "25% d'enfants avaient accès à une activité périscolaire" avant la mise en place de la réforme des rythmes scolaires, contre "85% aujourd'hui". "Cela veut dire qu'on a rempli notre mission", a estimé Najat Vallaud-Belkacem.

Adrienne Sigel