Remaniement: dimanche décisif pour Daniel Cohn-Bendit, approché pour remplacer Hulot

Approché pour succéder à Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique, Daniel Cohn-Bendit tergiverse, tiraillé entre son sentiment de ne pas être taillé pour le poste et son désir d'aider Emmanuel Macron. La rencontre ce dimanche entre les deux hommes pourrait bien l'aider à trancher.

C'est un refrain qui revient avec insistance depuis l'annonce de la démission de Nicolas Hulot de son poste de ministre de la Transition écologique. Et si Daniel Cohn-Bendit était désigné pour le remplacer? L'ancien député européen a en effet été contacté par le député général de La République en marche, Christophe Castaner, pour évoquer la succession de Nicolas Hulot. Il doit également rencontrer ce dimanche Emmanuel Macron, justement en pleine consultation sur le remaniement qui doit être annoncé d'ici mardi. 

"No risk no fun"

Reprendre le flambeau? L'éventualité a d'abord été balayée d'un revers de main par l'ex-EELV, qui assurait samedi sur RMC: "ministre, ce n'est pas ma tasse de thé". Contacté par BFMTV ce dimanche, il a également estimé que cette possibilité était "exclue à 90%"... Avant de nuancer dans un "et en même temps" très macronien: "mais no risk no fun".

Force est de constater que depuis l'annonce de la démission de Hulot, ce militant historique de la défense de l'environnement a multiplié les apparitions dans les médias, assurant au Parisien avoir "envie de soutenir Macron" et appelant au "sursaut collectif" en faveur de l'écologie dans une tribune au JDD.

De sorte que sa rencontre ce dimanche avec le président, dont on le sait très proche, pourrait bien sonner le glas de ses hésitations et le faire basculer du côté du "oui". Emmanuel Macron a déjà à son actif d'avoir réussi à faire changer d'avis Nicolas Hulot, qui s'était jusqu'ici absolument refusé à intégrer un gouvernement. 

Une "voix importante dans le débat public"

Une chose est sûre: Daniel Cohn-Bendit serait un allié de choix pour Emmanuel Macron, pour qui la rentrée est décidément plus compliquée que prévue. Dany "le rouge" - ou "le vert", c'est selon - ancien chef de file de mai 68, a pour lui, en comparaison avec Barbara Pompili, Sébastien Lecornu ou François de Rugy également cités comme potentiels candidats, de bénéficier d'une certaine aura en France, à la manière d'un Nicolas Hulot.

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a ainsi jugé ce dimanche matin au Grand Rendez-vous de CNews, Europe1 et Les Echos que Daniel Cohn-Bendit était "une voix importante dans le débat public" et "une conscience libre de l'écologie politique". "C'est à lui de dire ce qu'il veut faire", a-t-il conclu. 

Claire Rodineau