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Remaniement: Ayrault, "guerrier" prêt à tout pour rester Premier ministre

Jean-Marc Ayrault a jugé dimanche que la responsabilité des mauvais résultats de la gauche était "collective".

Jean-Marc Ayrault a jugé dimanche que la responsabilité des mauvais résultats de la gauche était "collective". - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Jean-Marc Ayrault peut-t-il garder sa place? Evoqué depuis des semaines, le changement de Premier ministre, réclamé durant toute la soirée par la droite et une partie de la gauche, paraît inéluctable.

Après la lourde défaite des socialistes aux municipales dimanche soir, François Hollande est pressé de toutes parts - y compris par son camp - de changer son gouvernement. Dans ce contexte, son Premier ministre Jean-Marc Ayrault peut-il prétendre garder les commandes de Matignon?

En perdant au moins 155 villes de plus de 9.000 habitants - certaines à gauche depuis plus de 100 ans - le camp socialiste permet à la droite d'effacer largement ses pertes du scrutin de 2008 (82 villes de plus de 10.000 habitants), abandonnant du même coup son statut de premier pouvoir local. Devant la débâcle, Jean-Marc Ayrault a jugé que la responsabilité des mauvais résultats de la gauche était "collective". Et de souligner: "J'y prends toute ma part".

L'opposition attend une réponse de Hollande

"Cette semaine était la transformation de Jean-Marc Ayrault en guerrier, il veut garder son poste et il est prêt à tout", explique la journaliste du Point Anna Cabana sur BFMTV. Pourtant, l'opposition attaque davantage le président de la République. "Ce n'est pas de M. Ayrault qu'on attend une réponse en réalité, c'est de M. Hollande", indique le président de l'UMP Jean-François Copé.

"Le Premier ministre exécute une politique définie par le président de la République et c'est le président de la République qui est dans les cordes", insiste de son côté Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale.

Même du côté de la majorité, plusieurs élus voient le remaniement comme un passage obligatoire. "Après une défaite de cette ampleur, on n'imagine pas l'immobilisme", lance Thierry Mandon, porte-parole des députés socialistes sur BFMTV. "Ce serait incompréhensible d'attendre après une telle rouste", déclare-t-il. Mais d'après des conseillers de l'Elysée, François Hollande ne devrait pas tarder à faire son choix.

L. B.