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Gouvernement

Reconstruire Notre-Dame en 5 ans, un objectif "évidemment réalisable" pour Bayrou

Invité de notre antenne ce mercredi, le président du MoDem a longuement évoqué "l'ambiance destructrice" dans laquelle est plongée la France et le "projet national" qu'il faut rebâtir.

Pour François Bayrou, l'objectif fixé par Emmanuel Macron pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris est parfaitement atteignable. Invité ce mercredi sur notre antenne, le président du MoDem a exprimé son agacement vis-à-vis des contempteurs du chef de l'État, qui mardi a dit vouloir rebâtir la cathédrale "en cinq années"

"J'entends tellement de bêtise sur ce sujet, (...) est-ce que c'est réalisable de faire ça en cinq ans? Pour moi, la réponse est évidemment oui", a entamé le maire de Pau, avant de brandir des exemples pour illustrer son propos.

"Le château de Windsor, de la reine d'Angleterre, a brûlé, (...) combien de temps a-t-il fallu pour le reconstruire? Cinq ans. Le Parlement de Bretagne, à Rennes, (...) la cathédrale de Nantes, (...) et si on veut aller un peu plus loin dans la dimension des choses à faire, combien de temps a-t-il fallu pour creuser le tunnel sous la Manche? Six ans", a-t-il égrené. 

Pessimisme

Pour l'ancien garde des Sceaux, "on est maintenant dans un période, dans un temps, où on a l'impression que les Français ne croient plus dans leur capacité de faire".

"Rien ne va, rien n'est accepté", déplore-t-il, pointant du doigt les partis qui ont critiqué l'initiative de Bernard Arnault et François Pinault de faire don de plusieurs dizaines de millions d'euros pour financer la reconstruction de Notre-Dame, y voyant une manœuvre pour défiscaliser. "S'il n'avait rien dit ou rien donné, on aurait dit 'regardez leur égoïsme'", s'est agacé François Bayrou.

Recréer un "optimisme national"

Et l'élu béarnais de fustiger ceux "qui rêveraient que ce soit un attentat, parce qu'ils pourraient l'affecter à quelqu'un, ils pourraient mettre en accusation une partie de la société française".

"On vit dans une ambiance (...) qui est délétère, qui (...) est auto-destructrice, qui consiste à à tout prix faire porter la responsabilité de ce qui arrive à des ennemis de l'intérieur", estime-t-il.

Une preuve, pour le proche d'Emmanuel Macron, que rien n'est plus "nécessaire" que de recréer un "optimisme national", une "volonté nationale", "le projet national d'un peuple qui croit en lui-même, qui évacue les miasmes de tous ceux qui rêveraient de sa dissolution (...) comme peuple".

Jules Pecnard