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Gouvernement

Quand Nicolas Hulot a failli être nommé "vice-Premier ministre"

Nicolas Hulot après le conseil des ministres à l'Élysée le 24 mai 2017

Nicolas Hulot après le conseil des ministres à l'Élysée le 24 mai 2017 - Stéphane de Sakutin-AFP

Le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire a donné les raisons de son entrée au gouvernement. Et assure avoir senti de la sincérité de la part d'Emmanuel Macron.

"Un espoir s'est levé pendant la campagne", s'est justifié Nicolas Hulot. L'ancien envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète et président de la fondation qui porte son nom explique dans un entretien au JDD paru ce dimanche les raisons qui l'ont poussé à entrer au gouvernement. 

Le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire avait pourtant refusé à plusieurs reprises de prendre la tête d'un ministère lors des quinquennats précédents. Il assure cette fois avoir été convaincu par Emmanuel Macron et persuadé qu'il s'agissait du "bon moment pour agir". Et première grosse révélation, c'est un poste inédit qui a bien failli lui être confié: celui de "vice-Premier ministre". Une idée abandonnée car pas constitutionnelle, selon l'intéressé, qui est en suite revenu sur le bon timing de sa nomination:

"J'ai l'impression qu'il y a un ­moment favorable. Dans la mythologie grecque, on parle du kairos. C'est l'instant T, le bon moment pour agir. Un espoir s'est levé pendant la campagne, on le sent bien."

"J'espère que c'est moi qui vais vous inspirer et non vous qui allez m'aspirer"

Et défend les engagements écologiques du nouveau président de la République. "Il y avait quand même des choses dans son programme. Il s'est prononcé sur l'économie circulaire, il a repris mon idée d'un Grenelle de l'alimentation et a promis d'évaluer la compatibilité du Ceta avec nos engagements climatiques", ajoute Nicolas Hulot, qui se livre par ailleurs à une anecdote.

"Quelques jours après son élection, je suis allé le voir à sa demande. Une phrase a achevé de me convaincre. Il m'a dit : 'J'ai bien conscience que l'enjeu que tu portes est un enjeu essentiel qui conditionne tout le reste. Je n'en ai peut-être pas pris encore toute la mesure et c'est bien pour cela que j'ai besoin de toi'."

Nicolas Hulot s'est même montré audacieux face au président de la République. "Je fonctionne à l'instinct. J'ai senti de la sincérité. Je lui ai dit : 'J'espère que c'est moi qui vais vous inspirer, les ministres et toi, et non vous qui allez m'aspirer'."
Céline Hussonnois-Alaya