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Gouvernement

Projet de loi immigration: Hamon dénonce "l'imposture" du gouvernement

Benoît Hamon le 23 avril 2017 à la Mutualité à Paris.

Benoît Hamon le 23 avril 2017 à la Mutualité à Paris. - Martin BUREAU / AFP

Pour l'ancien candidat à la présidentielle, le gouvernement mène la politique la plus dure en matière d'immigration depuis Nicolas Sarkozy.

Alors que les contours du projet de loi immigration et asile se précisent, les critiques pleuvent de toutes parts contre le gouvernement, accusé de mener une politique de droite. Sur RTL ce jeudi matin, Benoît Hamon a dénoncé le discours du gouvernement comme une "fake news", une imposture". 

"Quand ce gouvernement aujourd’hui prétend être humain et qu’il a la politique la plus dure depuis Nicolas Sarkozy, au point que toutes les associations de droits de l’homme protestent, au point que les Nations unies le montrent du doigt, la première fake news, imposture, de celles que dénonce Emmanuel Macron à longueur de journées, c’est la politique du gouvernement", a déclaré l'ancien candidat socialiste à la présidentielle.
"C’est le choix qui consiste à dire ‘je suis humain’, alors qu’en réalité on est en train de faire le tri des migrants", a-t-il insisté.

Avant Benoît Hamon, c'est Christian Estrosi qui avait jugé qu'"en matière d'immigration et de droit d'asile, Emmanuel Macron va plus loin que ce que la droite a pu faire". Pour lui, il s'agit bien sûr d'un compliment.

Une circulaire controversée

Ce jeudi, certaines associations d'aide aux étrangers rencontrent le Premier ministre à Matignon, alors que le débat vire au bras de fer: 26 d'entre elles vont contester devant le Conseil d'état la circulaire qui prévoit de recenser les migrants dans les centres d'hébergement, tandis que l'Eglise a pris position en appelant à sanctuariser ces lieux. Cette circulaire très controversée est présentée par le ministère de l'Intérieur comme le moyen de connaître les publics hébergés et de les orienter en fonction de leur situation. Mais beaucoup y voient une volonté de "tri". 

"Le tri des migrants, c’est d’abord le tri des pauvres", a regretté Benoît Hamon, qui a appelé à "tendre la main" aux femmes et hommes migrants, plutôt que de les "gifler". 

Charlie Vandekerkhove