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"Prisonniers politiques": la gaffe de la "madame Corse" du gouvernement 

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- - Eric Feferberg - AFP

La secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la question corse, a commis une erreur d'expression sur un sujet très délicat.

Le sujet est brûlant. Mardi matin, la "madame Corse" du gouvernement, la secrétaire d'Etat Jacqueline Gourault, a évoqué sur France inter des "prisonniers politiques" corses qui ont bénéficié d'une mesure de rapprochement familial.

L'expression "prisonniers politiques" est d'autant plus surprenante qu'elle appartient au vocabulaire des militants nationalistes corses. Jacqueline Gourault a d'ailleurs rapidement rétropédalé dans un tweet:

Dans l'entourage de la ministre, contacté par BFMTV.com, on qualifie la bourde de "petite erreur de langage", tout en soulignant que le terme "prisonniers politiques" a d'abord été prononcé par la journaliste de France inter - laquelle citait en premier lieu des propos de l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni. "Cela ne modifie en rien la position de la ministre et celle du gouvernement sur le sujet, connues de longue date", ajoute-t-on.

"Un lapsus freudien"

Le lapsus a en tout cas été repéré et brocardé par plusieurs responsables politiques, dont l'ancien Premier ministre Manuel Valls qui a appelé à "corriger vite" ces propos. 

Gilles Siméoni, président de l'exécutif corse, n'a pas manqué de relever avec ironie la bourde de la ministre, "à mi-chemin entre le lapsus freudien et et le coup de chapeau involontaire à Gramsci".

Ce n'est pas la première fois que Jacqueline Gourault rétropédale: en janvier dernier, elle avait annoncé que la taxe d'habitation serait remplacée par "un impôt plus juste"... Avant de revenir sur ses propos, là encore dans un tweet.

Ariane Kujawski