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Pour Valls, il n'y a "pas de menace" particulière sur la France

Manuel Valls, vendredi, sur le plateau de BFMTV.

Manuel Valls, vendredi, sur le plateau de BFMTV. - -

Sur le plateau de Ruth Elkrief, le ministre de l'Intérieur est revenu sur l'arrestation de quatre terroristes présumés, le dossier syrien et les violences récurrentes à Marseille.

Démantèlement d'une cellule terroriste, violences récurrentes à Marseille, dossier syrien... Invité vendredi soir de BFMTV, le ministre de l'Intérieur est revenu sur tous les sujets qui l'accaparent de près ou de loin depuis la rentrée. En préambule, il a tenu à indiquer qu'"aucun élément précis" ne permettait "d'alimenter une menace" contre la France, dans un contexte de tensions avec le régime syrien.

>> Retrouvez en vidéo l'intégralité de l'interview de Manuel Valls par Ruth Elkrief

"Nous vivons tout le temps sous la menace", a-t-il estimé. Plus tôt dans la journée, quatre membres présumés d'une cellule islamiste ont été appréhendés dans les Yvelines. Des individus qui "étaient surveillés depuis un an", a-t-il précisé. Selon lui, "c'est la vigilance du renseignement qui permet d'anticiper les actions."

Au sujet d'une riposte contre le régime de Damas, le ministre a estimé que "la France avait un rang", "une responsabilité à tenir" et que c'était "sa souveraineté" qui était "en question".

Sur Marseille, il demande "du temps"

Sur le sujet des violences récurrentes à Marseille, Manuel Valls a estimé que le taux d'élucidation des affaires avait "largement augmenté". Il a néanmoins admis que les règlements de comptes liés au trafic de drogue étaient délicats à combattre: "Face à ce type de réseaux qui s'accaparent les quartiers, c'est difficile." D'autant que, selon lui, "la loi du silence existe".

"Nous avons mis une méthode de travail qui change complètement à Marseille." Sa méthode? "Reconquérir" Marseille quartier par quartier. "Nous obtenons des résultats, mais il faut du temps", a-t-il admis, affirmant comprendre "le scepticisme des Marseillais".

"Besoin d'unité" sur le front marseillais

Jeudi soir, le ministre a appelé à un "pacte national" entre gouvernement et élus locaux, après que le maire Jean-Claude Gaudin a accusé le gouvernement de ne pas envoyer à Marseille les renforts policiers qu'il demandait. "Ca fait un an que je dis qu'il faut se mettre ensemble", a-t-il réagi vendredi. "Nous avons besoin de cette unité pour répondre à l'attente des Marseillais."

Il a également rappelé les "250 policiers supplémentaires" et les "quatre compagnies républicaines de sécurité" envoyés sur le terrain depuis septembre. "200 postes de policiers avaient été supprimés par le passé", a-t-il fustigé.

Plus de critique sur la réforme pénale

Enfin, il a réfuté l'idée de tout "front anti-Valls". "Depuis des années, je défends l'idée que 'la sécurité est une valeur' et que "la gauche doit la porter'", s'est-il justifié. Pour lui, "les critiques font partie du débat public" et le PS "le soutient, et c'est bien normal".

Et avec la garde des Sceaux, Christiane Taubira, dont il avait critiqué la réforme pénale? "Nous travaillons ensemble", a-t-il affirmé. "Il faut des aménagements de peine" de prison, a-t-il admis, "et il faut éviter les sorties 'sèches'" de détention, qui selon lui "favorisent la récidive".

M. T.