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Gouvernement

Pour Valls, "hors de question" que la France "tombe entre les mains du FN"

Manuel Valls en visite officielle au Portugal le 10 avril 2015.

Manuel Valls en visite officielle au Portugal le 10 avril 2015. - AFP

Lors d'une interview à la télévision portugaise, le Premier ministre a poursuivi son offensive contre le Front national.

Les élections départementales sont passées, mais Manuel Valls n'a pas l'intention de diminuer ses efforts contre le Front national. Dans une interview à la télévision portugaise SIC vendredi, le Premier ministre français a estimé qu'il était "hors de question" que la France "tombe entre les mains du Front national".

Manuel Valls a accusé les candidats du Front national de tenir "des propos antisémites, racistes, anti-musulmans, homophobes et sexistes", au cours de l'interview dont des extraits ont été diffusés vendredi soir. Le Premier ministre a fustigé un "discours anti-européen (...) qui vise à diviser et à toujours prendre comme bouc émissaire les immigrés ou les musulmans" et qui "peut détruire la société française".

"La gauche ne mourra pas"

Les élections départementales en France ont été marquées fin mars par l'enracinement du Front national et la défaite du PS, qui avait déjà subi trois revers en 2014, aux municipales, européennes et sénatoriales. "La gauche (...) ne mourra pas", a toutefois martelé Manuel Valls. "Ses idées, ses valeurs, sa volonté de lutter contre les injustices, ça reste un projet magnifique", selon lui.

"Mais ses structures politiques peuvent mourir, peuvent être balayées (...) par la montée de l'extrême droite en France", a-t-il prévenu, "même si je l'ai combattue et qu'elle a sans doute reculé, par une meilleure mobilisation de l'électorat de gauche".

"Le paysage politique français a été bouleversé et il faut en tenir compte", a-t-il ajouté. " Il faut se battre pour faire reculer l'extrême droite. Et nous ne pourrons le faire que si nous sommes unis, si nous portons haut et fort nos valeurs, et si nous obtenons des résultats".

A. K. avec AFP