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Pour Castaner, les responsables politiques sont "passés à côté" de la crise des gilets jaunes

Christophe Castaner sur BFMTV-RMC, le 28 août.

Christophe Castaner sur BFMTV-RMC, le 28 août. - BFMTV

Le ministre de l'Intérieur était l'invité de BFMTV-RMC, ce mercredi matin.

Invité ce mercredi matin de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV-RMC, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, dont l'avenir place Beauvau est sur toutes les lèvres en cette rentrée politique après une année difficile marquée par la crise des gilets jaunes et les polémiques autour du maintien de l'ordre et des violences policières, a fait valoir la "difficulté" du ministère dont il a la charge, tout en concédant avoir "certainement" fait des erreurs". 

"Nous n'avons pas assez montré la capacité du ministère de l'Intérieur"

Interrogé sur ses regrets, après dix mois difficiles passés à la tête du ministère, Christophe Castaner a répondu:

"Ce que je regrette avant tout, c'est qu'on ait pas assez écouté le ministère de l'Intérieur, et notamment les préfets, qui étaient les premiers, à l'automne, à faire état de cette tension qui existait sur les territoires et qui pré-annonçait la crise des gilets jaunes. Ce ministère a aussi ces réseaux-là, cette informations-là".

"Ils avaient fait remonter ces inquiétudes", a développé le ministre de l'Intérieur. Reste à savoir qui ne les a pas écoutés. "Globalement, nous sommes passés à côté, nous les responsables politiques, et je fais partie des responsables politiques", a reconnu Christophe Castaner.

"Peut être, effectivement, que nous n'avons pas assez montré la capacité du ministère de l'Intérieur, qui est partout sur le territoire, présent. (...) Mon rôle c'est aussi de faire entendre cette parole de la France profonde, je suis un provincial, et je l'assume. Je sais ce que dit la terre, et ce ministère je l'incarne aussi pour cela", a-t-il fait valoir. 
A.S.