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Plan Autisme: "Les parents sont à cran"

Des familles de personnes autistes samedi, lors d'une manifestation à Paris.

Des familles de personnes autistes samedi, lors d'une manifestation à Paris. - -

Le plan Autisme qui devait être dévoilé ce mardi a été repoussé à plus tard, sans précision sur le calendrier. Cependant, la ministre Arlette Carlotti affirme qu'il est "prêt".

Ce mardi devait être présenté le troisième plan Autisme du gouvernement, à l'occasion de la Journée mondiale de l'autisme. Le jour arrivé, coup de théâtre: à 15 heures, les associations apprennent qu'il n'y aura finalement pas d'annonces du plan ce jour.

Au cabinet, on se défend de tout report. "Le troisième plan est prêt, et les grands axes ont tout de même été dévoilés dans le Figaro ce mardi. Le plan a d'ailleurs été remis aujourd'hui à la ministre de tutelle Marisol Touraine. Il reste simplement quelques ajustements techniques à faire."

En fin d'après-midi, la ministre des personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, a confirmé que le plan était "prêt", et précisé lors des traditionnelles questions au gouvernement à l'Assemblée nationale qu'elle présenterait prochainement ce plan devant le comité national de l'autisme, sans donner toutefois de précisions sur le calendrier.

"Elle a construit le plan avec ce comité, et souhaitait leur en réserver la primeur", explique-t-on au cabinet. Le comité rassemble notamment des parlementaires, des professionnels et des associations.

"C'est la troisième fois que le plan est décalé"

Pour les familles concernées, le sentiment d'incompréhension prédomine, comme nous l'explique M'hammed Sajidi, président de l'association Vaincre l'autisme, joint par téléphone. "Les parents sont à cran, ils attendent des réponses. C'est la troisième fois que la présentation du plan est décalée, après le report de novembre puis celui de janvier. Les personnes autistes et leurs familles ont la sensation que l'on se joue d'eux. Si le plan se résume à ce qui est dit dans Le Figaro, alors c'est une catastrophe, car il y manquerait beaucoup de choses innovantes."

Les associations militant pour un meilleur traitement de l'autisme considèrent généralement que la France a "quarante ans de retard" en privilégiant l'approche psychiatrique plutôt que l'approche éducative, en vigueur dans les pays nordiques et anglo-saxons.

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