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Gouvernement

Pillages à Saint-Martin: "Je choisis d'abord le secours et ensuite la sécurité", assure Annick Girardin

La ministre des Outre-mer assure que les pillages se sont arrêtés et que la situation est sous contrôle sur l'île.

"Je choisis d'abord le secours et ensuite la sécurité." La ministre des Outre-mer s'est voulue rassurante ce lundi matin sur BFMTV après les pillages qui ont eu lieu à Saint-Martin ces derniers jours. Interrogée depuis la Guadeloupe, Annick Girardin assure que "les pillages se sont arrêtés même s'il peut y avoir encore quelques vols et il y en aura toujours" sur l'île des Antilles dévastée à 95%.

Au lendemain du passage de l'ouragan Irma, "l'événement climatique le plus violent qu'a connu un territoire français jusqu'à ce jour" a rappelé la ministre, les scènes de pillage se sont multipliées. "Il y a deux types d'événements qui sont arrivés, il ne faut pas les confondre, insiste Annick Girardin. Il y a les pilleurs, ceux qui sont allés voler par opportunité (...). Et il y a des hommes, des femmes, des familles même, qui ont vu des commerces éventrés, et qui sont allés se servir parce qu'ils avaient faim, parce qu'ils avaient soif ou parce qu'ils avaient peur que ça leur arrive à eux, à leurs enfants."

Secours plutôt que sécurité

La gestion de l'après-Irma a été vivement critiquée par l'opposition ce week-end, et notamment le manque de forces de l'ordre ou l'absence de sécurisation des rues. La ministre des Outre-mer y répond et défend une autre logique après avoir passé trois jours à Saint-Martin. "Je veux dire à ceux qui disent 'plus de sécurité, davantage de sécurité et priorité à la sécurité'. Et bien non. Quand je suis sur place, s'il faut que je décide entre arrêter celui qui vient de voler une télé ou faut-il aller au secours d'une mère de famille et de ses enfants, je choisis d'abord le secours et ensuite la sécurité."

Revenant également sur les critiques adressées au gouvernement concernant la logistique et les secours apportés après la passage de l'ouragan Irma, Annick Girardin assure comprendre les craintes de la population. "Quand on a connu l'horreur (...) oui, on peut se sentir abandonner mais je veux dire combien les services publics ont été présents, que les hommes et les femmes sur ce territoire ont commencé à intervenir rapidement après le passage de l'ouragan", nuance-t-elle, indiquant que ce lundi "plus de 1.000 personnes" qui veulent quitter l'île seront partis. Les besoins en médicaments doivent également être garantis dans "les prochaines 24 heures".

J.C.