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Gouvernement

Pigeons : Moscovici veut "mettre fin à une mauvaise querelle"

Le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici

Le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici - -

Dans un entretien aux Echos, le ministre de l'Economie revient sur le bras de fer qui a opposé le gouvernement au patronat.

Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a confirmé mercredi dans un entretien aux Echos les aménagements du gouvernement à son projet de taxation des plus-values de cessions mobilières.

Le gouvernement s'était en effet engagé début octobre à revoir sa copie face à une fronde d'entrepreneurs, autoproclamés "pigeons" pour protester contre ce projet inscrit dans le Projet de loi de finances 2013.

Fin de non-recevoir au Medef

En revanche, le ministre a opposé une fin de non-recevoir à la demande du Medef de revenir entièrement sur le projet. "A un moment, il faut savoir atterrir, mettre fin à une mauvaise querelle, trouver des compromis intelligents", a déclaré Pierre Moscovici.

"Quand un mouvement spontané soulève de vraies questions, je l'accueille. Quand les chefs d'entreprise, à travers leurs organisations, souhaitent une écoute, un dialogue, ma porte est ouverte. Quand on bascule sur des critiques globales et idéologiques, je le refuse", a-t-il rétorqué à l'adresse du Medef.

Le gouvernement a revu sa copie

Face à la fronde d'entrepreneurs qui s'étaient autoproclamés "pigeons" pour protester contre ce projet inscrit dans le Projet de loi de Finances 2013, le gouvernement avait partiellement cédé début octobre et s'était engagé à revoir sa copie.

Pierre Moscovici confirme dans les Echos les grandes lignes des aménagements, qui doivent représenter un manque à gagner de 750 millions d'euros.

"La réforme ne s'appliquera pas aux créateurs d'entreprises. Les abattements seront renforcés pour les investisseurs, les business angels seront encouragés à réinvestir. Quant aux gestionnaires de fonds et aux dirigeants détenteurs d'actions gratuites, ils seront traités de façon spécifique", explique-t-il.

Le ministre confirme également que la mesure ne sera pas rétroactive pour l'année 2012.