Pierre Moscovici , ministre de l'Economie, des Finances et du Commerce extérieur
Cet énarque, benjamin des députés européens en 1994 doit sa carrière à deux hommes. Lionel Jospin d'abord, avec qui il a travaillé au sein de son cabinet au ministère de l’Education. C’est lui qui le pousse à se présenter aux législatives devant les électeurs du Doubs en 1997, et qui le prend la même année dans son gouvernement comme ministre Chargé des Affaires européennes. Il y passe cinq ans. Personne n’est resté aussi longtemps à ce poste. Le deuxième mentor de Pierre Moscovici est Dominique Strauss-Kahn son professeur à l’ENA, il fait partie comme lui du courant social-démocrate.
Cauchemar
Il lui avait apporté son soutien en vue de l’élection présidentielle, et a vécu l’affaire du Sofitel comme un cauchemar. Très vite pierre Moscovici se rallie à François Hollande et devient indispensable. Outre son expérience internationale il a l’oreille des grands patrons qu’il côtoie au sein du cercle de l’industrie, un lobby créé par Raymond Levy et Dominique Strauss-Kahn. Son autre atout, c'est une image consensuelle bâtie avec les années. Les Allemands auront, eux, sans doute oublié le portait dressé il y a douze ans par l'hebdomadaire die Zeit : l’arrogance à la française.