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Gouvernement

Peillon: "inacceptable" que des enfants roms soient déscolarisés

Vincent Peillon s'inquiète du sort des élèves roms expulsés.

Vincent Peillon s'inquiète du sort des élèves roms expulsés. - -

Le ministre de l'Education nationale s'indigne de la situation des enfants dont les parents sont expulsés et qui risquent une "rupture de scolarité".

Vincent Peillon poursuit sa semaine de prérentrée. Ce lundi, à Lyon, il a jugé "inacceptable" que les enfants de Roms déplacés soient victimes de "ruptures de scolarité" en raison d'expulsions de campements.

"On me parle en cette rentrée de cas qui seraient douloureux, d'enfants qui se verraient en rupture de scolarité. C'est inacceptable et donc je demande à tous les services de faire en sorte que cela s'interrompe", a déclaré le ministre de l'Education nationale à l'issue d'une réunion avec les chefs d'établissements du Rhône.

"Il faut que tous les enfants soient accueillis scolairement et il ne doit pas y avoir de rupture scolaire. Donc quand il y a des déplacements qui peuvent être tout à fait nécessaires de camps de Roms, il faut avant qu'ils aient lieu s'assurer que les enfants ne vont pas avoir de rupture de leur scolarité", a-t-il également indiqué. Il a enfin expliqué que des "circulaires en ce sens" ont été prises par ses services.

Cette déclaration intervient alors qu'un nouveau campement de Roms a été évacué ce mardi matin à Bobigny (Seine-Saint-Denis). "Il va être difficile pour eux de faire la rentrée", a déploré Véronique Descker, directrice de l'école Marie-Curie qui se trouvait sur place. Une trentaine d'enfants, sur la centaine de personnes évacuées, y sont scolarisés.

Les dossiers de la rentrée

Vincent Peillon prépare la première véritable rentrée du gouvernement socialiste. Ce lundi, il a annoncé la mise en place d'une "charte de la laïcité" dans toutes les écoles de France à la mi-septembre ainsi que de cours de morale laïque, à l'horizon 2015. Une décision diversement appréciée.

Il a également rencontré, à Toulouse, les premiers étudiants de l'Ecole supérieure du professorat et de l'éducation pour évoquer les mesures gouvernementales concernant le recrutement et la formation des enseignants.

Ce mardi, dans le Rhône, il a rencontré les chefs d'établissements et doit visiter une école de Feyzin pour évoquer la mise en place d'activités périscolaires, dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, grande nouveauté de cette rentrée 2013-2014 qui divise les Français.

Enfin, il poursuit dans la semaine les rencontres avec parents d'élèves, enseignants, personnels de l'Education nationale, avant une conférence, jeudi, sur "la rentrée de la refondation" et la rentrée scolaire, officiellement fixée au 2 septembre pour les enseignants et au 3 septembre pour les élèves.

V.D. avec AFP