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Nouvelle-Calédonie: 5 gendarmes "blessés" dans des heurts en marge de la visite de Darmanin

Le ministre de l'Intérieur Gerald Darmanin prononce un discours dans la cour de la préfecture d'Arras, le 19 février 2024, lors de la remise des médailles aux policiers qui sont intervenus lors de l'attentat d'Arras en octobre 2023.

Le ministre de l'Intérieur Gerald Darmanin prononce un discours dans la cour de la préfecture d'Arras, le 19 février 2024, lors de la remise des médailles aux policiers qui sont intervenus lors de l'attentat d'Arras en octobre 2023. - DENIS CHARLET / AFP

Des bousculades et des jets de pierres ont accompagné la visite du ministre de l'Intérieur ce mercredi 21 février.

Cinq gendarmes ont été "blessés" en Nouvelle-Calédonie dans des heurts entre manifestants et forces de l'ordre provoqués par la visite de Gérald Darmanin, a indiqué ce mercredi le Haut-commissariat de la République.

Dans la matinée, des manifestants qui souhaitaient se rendre devant le gouvernement, où était reçu le ministre de l'Intérieur, ont été bloqués dans le centre-ville de Nouméa par le dispositif de sécurité composé de gendarmes mobiles et d'agents de la police nationale.

Des confrontations ont eu lieu avec les forces de l'ordre, comme en témoignent les images de Nouvelle-Calédonie La 1ère.

Cinq blessés et cinq interpellations

"Trois vagues de bousculades ont été repoussées par les gendarmes mobiles qui ont utilisé des grenades lacrymogènes", a indiqué la communication de la Direction territoriale de la police nationale (DTPN).

Des jets de pierre ont accompagné les mouvements de foule et "cinq gendarmes ont été blessés", a détaillé dans un communiqué Louis Le Franc, le Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, précisant que cinq personnes ont été interpellées.

Selon la police, aucune dégradation n'a été constatée par ailleurs. Le calme est rapidement revenu après le départ de ministre de l'Intérieur et la levée du dispositif de sécurité.

L'appel de l'Union calédonienne

Les 500 manifestants, selon l'estimation de la DTPN, répondaient à l'appel de la cellule de coordination des actions de terrain de l'Union calédonienne, le plus important parti indépendantiste. Ils demandent le retrait du projet de loi constitutionnelle présenté par Darmanin en Conseil des ministres le 29 janvier.

Le projet vise à ouvrir le corps électoral pour les élections locales, actuellement restreints aux natifs et aux résidents présents avant 1998 en Nouvelle-Calédonie.Une délégation de trois manifestants a été reçue par des membres du gouvernement local et a ensuite remis un courrier adressé à la place Beauvau.

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Interrogé sur ces tensions lors d'échanges avec la presse, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer n'a pas souhaité faire de commentaire.

H. de M. avec AFP