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Gouvernement

"Nous sommes la gauche", réplique Le Foll aux frondeurs et à la gauche du PS

Stéphane Le Foll a réplique aux frondeurs de son parti et aux partis à gauche du PS, ce dimanche

Stéphane Le Foll a réplique aux frondeurs de son parti et aux partis à gauche du PS, ce dimanche - François Nascimbeni - AFP

Le porte-parole du gouvernement a eu un mot pour les frondeurs du PS et les partis situés plus à gauche de sa formation, qui accusent le gouvernement actuel de ne plus défendre leurs valeurs, surtout depuis la démission de Christiane Taubira.

Il a voulu mettre les choses au clair. "Nous sommes la gauche", a ainsi rétorqué ce dimanche Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, aux commentaires sur une disparition de la gauche du gouvernement depuis la démission de Christiane Taubira.

"Nous sommes la gauche", a lancé le ministre lors du "grand rendez-vous Europe 1-iTELE-Le Monde". Depuis l'élection de François Hollande en 2012, "est-ce qu'on a remis en cause le modèle social? Est-ce qu'on a pris des décisions, comme dans d'autres pays, d'austérité? Est-ce que, face au terrorisme, on cède sur l'état de droit? Est-ce (...) qu'on n'a pas porté les valeurs de l'écologie avec la COP21? La gauche est là, elle est présente. Et ce n'est pas parce que quelqu'un est parti et que des frondeurs se réunissent que la gauche a disparu", a poursuivi le porte-parole du gouvernement.

Christiane Taubira a démissionné mercredi en désaccord sur la question de la déchéance de nationalité pour les terroristes "à un moment où, d'ailleurs, le Premier ministre a présenté un projet qui tient compte des remarques qui avaient été faites" et "qui doit permettre de trouver une majorité large", a déclaré Stéphane Le Foll.

L'aile gauche du PS réclame une primaire

"Quel est le rapport électoral?", a par ailleurs lancé le porte-parole du gouvernement aux "frondeurs" et à la gauche du PS ? Sont-ils "capables de porter une alternative à gauche? Aujourd'hui, non, et toutes les élections qui se sont succédées l'ont montré. La gauche qui gouverne arrive en tête et largement en tête".

"Les frondeurs, je les connais depuis longtemps. J'ai même vu le leader des frondeurs, Christian Paul, annoncer des primaires avec 4 millions de personnes. On n'avait fait que trois millions, il a déjà une ambition supplémentaire", a-t-il dit. Les dirigeants de l'aile gauche du PS ont approuvé à l'unanimité samedi un texte appelant le parti à participer à l'organisation d'une primaire pour désigner le candidat de la gauche en 2017.

la rédaction avec AFP