Notre-Dame-des-Landes : Valls ne veut pas laisser "un kyste s'organiser"

Le ministre de l'Intérieur s'est exprimé à propos de l'opération d'expulsion en cours à Notre-Dames-des-Landes, sur le site du futur aéroport.

"Il est hors de question de laisser un kyste s'organiser, se mettre en place, de façon durable, avec la volonté de nuire avec des moyens parfois dangereux" à Notre-Dame-des-Landes : c'est ce qu'a déclaré vendredi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls à propos des tensions sur le site du projet d'aéroport nantais. "Nous mettrons tout en oeuvre pour que la loi soit respectée pour que les travaux puissent avoir lieu", a-t-il ajouté, en marge d'un déplacement à Lorient.

"Force doit revenir à la loi. L'Etat de droit c'est le respect de l'opinion de chacun. L'Etat de droit ce n'est pas l'état de faiblesse, l'Etat de droit c'est le respect des décisions de justice", a-t-il martelé.

Fustigeant les opposants au projet d'aéroport, le ministre a en outre qualifié de "drôle de conception" le fait de "vouloir empêcher des régions de se doter des infrastructures qui leur permettent d'être particulièrement compétitives".

Certains squatteurs présents depuis trois ans

Vendredi à la mi-journée, des heurts ont éclaté entre des manifestants opposés au projet, qui occupent le site depuis samedi dernier, et les forces de l'ordre. L'opération d'évacuation des squatteurs a commencé à l'aube. 500 gendarmes étaient présents.

Depuis octobre, des affrontements opposent les adversaires à la construction du futur aéroport "Grand Ouest" aux forces de l'ordre, qui tentent de déloger des squatteurs installés, pour certains, depuis trois ans sur place.

A.K avec AFP