BFMTV
Gouvernement

Néonazi interpellé: "ni cible, ni projet identifié", selon Valls

Pour le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, il est nécessaire face au terrorisme, "d'agir avant, et non pas après"

Pour le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, il est nécessaire face au terrorisme, "d'agir avant, et non pas après" - -

Alors qu'un néonazi norvégien a été arrêté mardi matin en Corrèze, soupçonné de préparer un "massacre", le ministre de l'Intérieur a toutefois reconnu qu'il n'y a pour le moment "ni cible, ni projet identifié".

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a justifié mardi l'interpellation d'un néonazi norvégien et de sa femme française, par la nécessité, face au terrorisme, "d'agir avant, et non pas après", tout en reconnaissant qu'il n'y a pour le moment "ni cible, ni projet identifié".

"La discrétion s'impose"

"Le devoir de l'Etat, et de ses services, est de protéger les Français contre toutes les intentions, et là incontestablement, ce personnage, ce couple, représentait un danger. Maintenant, il faut évidemment attendre les résultats de l'enquête sous l'autorité du parquet de Paris", a-t-il ajouté, en soulignant qu'il "est important d'agir avant et non pas après".

"Dans ce type d'affaire, la discrétion s'impose. Que je sache, au moment où je vous parle, il n'y avait ni cible, ni projet identifié", a reconnu Valls dans les couloirs de l'Assemblée.

"Face à la menace terroriste, djihadiste, concernant l'ultragauche ou l'ultradroite, face à ce type d'individus, avec ce que nous savons, ce qui s'est passé en Norvège, il est essentiel de mener les opérations de prévention, d'interpellation, de harcèlement à l'égard de tout individu ou de tout groupe particulièrement dangereux", a déclaré le ministre.

"Un projet terroriste était possible"

Kristian Vikernes, interpellé avec sa femme Marie Cachet en Corrèze mardi matin, "présentait un profil particulièrement dangereux pouvant porter atteinte aux intérêts fondamentaux du pays", a dit Valls, soulignant notamment qu'il avait été "parmi les destinataires" des messages du tueur norvégien Anders Behring Breivik.

"La DCRI a considéré que les messages que lui-même faisait passer sur internet manifestaient une très grande violence. L'achat d'armes et de cartouches par son épouse montrait qu'un projet terroriste était possible. Pour en savoir plus, pour savoir ce que pouvait être éventuellement ce projet, par anticipation, par prévention, la DCRI, et elle a bien fait, a considéré qu'il était important de l'interpeller et de l'auditionner", a déclaré Manuel Valls.

M.G. avec AFP