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Gouvernement

NDDL: Nicolas Hulot exhorte les zadistes à "ne pas confondre écologie et anarchie"

Le ministre a exhorté les zadistes à "un retour à la raison". De l'autre côté, on déplore que le gouvernement n'ait pas "bougé sa ligne" d'un iota.

"Il y a un sentiment de tristesse et de gâchis", a déploré Nicolas Hulot après une réunion avec les zadistes à Nantes, en présence de la préfète Nicole Klein. "Il n'y a pas d'autre issue que de saisir la main tendue du gouvernement (...) Je fais un appel à la raison", a dit le ministre de la Transition écologique. "Si je ne me trompe la Genèse de ce mouvement, c'était pour préserver les terres agricoles, les zones humides et la diversité. Sauf à me tromper, ce résultat à a été atteint. A un moment ou à un autre, ne faut-il pas cesser un combat que l'on pense avoir gagné?"

Concernant le délai accordé au zadistes pour déposer leur projet, soit le 23 avril, le ministre a précisé que "le gouvernement a fixé des règles très précises" et que "personne ne peut être surpris". "Ce que réclame le gouvernement n'est pas hors de portée et n'est pas un ultimatum", a-t-il ajouté.

"Ne rentrons pas dans une spirale de violence"

Sur le fond, Nicolas Hulot a prévenu qu'il ne fallait "pas rater la dernière étape". 

"Ne ratons pas la dernière étape, ne rentrons pas dans une spirale de postures, de confrontation, de violence. Ne confondons pas écologie et anarchie. Et passons à une autre étape", a lancé Nicolas Hulot devant la presse.

Le ministre a aussi loué la "retenue des gendarmes" lors des premières évacuations menées sur le site du projet abandonné d'aéroport.

Déception des zadistes

De leur côté, les zadistes avaient exprimé leur déception. "Le gouvernement est toujours sur la même ligne, malheureusement rien n'a changé", a déploré le collectif.

Nicolas Hulot a rappelé le problème que posait l'anonymat régnant autour de certains projets. "Nous avons dit aux occupants illégaux qu'ils pouvaient rentrer dans la légalité. Ça veut dire quoi? Ça veut dire donner son nom", avait prévenu dans l'après-midi le Premier ministre. 

"On ne cherche pas à rester dans l'anonymat, c'est un faux problème", avaient rétorqué les porteurs de projets.

Trois mois après l'abandon du projet d'aéroport, cette réunion cruciale, proposée par Nicole Klein et rapidement acceptée par les occupants de la ZAD, visait à permettre de trouver une issue au conflit, au dixième jour d'opérations de gendarmerie sur le site de 1.650 hectares, marquées par des heurts entre opposants et forces de l'ordre.

David Namias