Muriel Pénicaud demande aux gilets jaunes de se désolidariser "des plus violents"

La ministre du Travail a dénoncé sur le plateau de BFM Politique les violences qui ont émaillé le 8e samedi de mobilisation des gilets jaunes, tout en saluant le "sang froid" des forces de l'ordre.

"La violence c'est le contraire de la démocratie", a tenu à rappeler Muriel Pénicaud sur notre antenne. La ministre du Travail est revenue ce dimanche sur la 8e grande journée de mobilisation des gilets jaunes de la veille. Elle s'est offusquée des nouvelles violences qui ont terni ce samedi de mobilisation, marqué notamment par l'attaque d'un ministère, l'agression d'un CRS et la dégradation de mobiliers urbains. 

"C'est d'une extrême violence. La violence c'est la loi de la jungle, les faibles sont toujours balayés. D'ailleurs on voit qu'il y a des gilets jaunes modérés qui sont menacés maintenant s'ils s'expriment", explique-t-elle alors invitée de BFM Politique.

"La violence n'apporte pas de solution"

Muriel Pénicaud a "salué les forces de l'ordre, qui gardent leur sang froid, leur professionnalisme, qui préservent depuis des semaines la République". Puis elle a appelé les gilets jaunes les plus modérés à rejeter la violence, pour pouvoir "avancer" vers des solutions.

"La violence n'a jamais résolu aucun problème, elle n'apporte pas de solution. Donc ceux qui encouragent ou font la violence ont un but contre la démocratie. (...) J'ai rencontré tout comme mes collègues plein de gilets jaunes qui posent de vraies questions, qui ont des problèmes et qui ont envie qu'on cherche ensemble des solutions. Il faut qu'on puisse avancer là-dessus dans le calme. Et pour ça il faut se désolidariser des plus violents", estime-t-elle.

Céline Penicaud