Mounir Mahjoubi pose dans "Paris Match" avec son compagnon

Le secrétaire d'Etat est l'une des très rares personnalités politiques françaises à afficher son homosexualité.

Le 18 mai dernier, à l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, Mounir Mahjoubi avait posté sur Twitter un message dans lequel il évoquait son homosexualité. Une manière, pour le secrétaire d'Etat en charge du Numérique de "lutter contre l'homophobie". "Ce qui était important, c'était de parler du sujet", expliquait-il le lendemain.

Deux mois plus tard, le ministre fait un nouveau pas vers la banalisation de l'homosexualité, que beaucoup de responsables politiques en exercice n'osent pas franchir, même quand ils sont sortis du placard: il pose dans l'édition de Paris Match à paraître cette semaine avec son compagnon, qu'il a rencontré il y a 13 ans et auquel il est pacsé depuis 2015.

"Libérer la parole"

Cette année-là, Mounir Mahjoubi avait annoncé leur union sur son compte Instagram, où se trouve toujours un portrait du couple immortalisant cette date. Dans l'hebdomadaire, il se dit aujourd'hui à 34 ans "parfaitement en paix et amoureux".

"Si notre exemple peut permettre de libérer la parole, alors j'en serai fier", ajoute-t-il. 

"Je pense qu'il est important d'offrir de la visibilité aux personnes homosexuelles, mais je pense également que chacun doit faire cette démarche lorsqu'il est prêt à la faire", déclarait le secrétaire d'Etat en mai dernier.

Dans les pas de Luc Carvounas

Mounir Mahjoubi, intéressé par la mairie de Paris pour 2020, profite aussi de ce portrait pour appeler une nouvelle fois à la "vigilance" contre l'homophobie. Une violence à laquelle il a été exposé notamment en milieu scolaire. "Les insultes et les baffes, je connais", glisse-t-il au magazine.

En décembre dernier, c'est le député PS du Val-de-Marne Luc Carvounas qui prenait la pose pour l'hebdomadaire en compagnie de son mari, Stéphane Exposito, alors qu'il briguait la tête du parti. 

Luc Carvounas et son mari dans Paris Match. © Capture d'écran Paris Match

Charlie Vandekerkhove