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Gouvernement

Morale laïque: Peillon rend sa copie

Vincent Peillon veut faire de la morale laïque une discipline à part entière et notée, enseignée dès la rentrée 2015.

Vincent Peillon veut faire de la morale laïque une discipline à part entière et notée, enseignée dès la rentrée 2015. - -

Le rapport du ministre de l’Éducation nationale présentant les grandes orientations de l'enseignement de la morale laïque, du CP au lycée, doit être présenté ce lundi.

Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, doit présenter, ce lundi, l'enseignement de "morale laïque" qu'il veut décliner de l'école au lycée pour "faire partager les valeurs de la République".

Vincent Peillon dévoilera les orientations retenues après la remise d'un rapport commandé en octobre à l'historien Alain Bergounioux, secrétaire national à l'éducation au Parti socialiste, Laurence Loeffel, professeur de philosophie de l'éducation à l'université Lille-3 et Rémy Schwartz, conseiller d'Etat.

"Penser une progression du contenu et des méthodes"

"Enseigner et faire partager les valeurs de la République est une des missions qui incombe à l'école". Actuellement, "l'instruction morale et civique à l'école primaire, l'éducation civique au collège et l'éducation civique, juridique et sociale au lycée, y concourent tout particulièrement. Cet enseignement manque cependant de continuité et de lisibilité quant à ses finalités", estime le ministre dans sa lettre de mission.

"On ne peut enseigner de la même manière la morale laïque du CP à la terminale. Nous devons donc penser une progression, tant du point de vue du contenu que des méthodes et des pédagogies", précise-t-il dans son livre Refondons l'école.

Mise en place à la rentrée 2015

Les rapporteurs devaient aussi se prononcer sur "le champ de cet enseignement", sa forme, "discipline autonome ou non", sur son évaluation et la formation des enseignants.

En septembre, le ministre avait souhaité une discipline à part entière, notée. Cet enseignement sera mis en place à la rentrée 2015 après saisine du futur Conseil supérieur des programmes.

En octobre, François Hollande avait défendu ce projet, estimant qu'il ne s'agissait pas "d'enrégimenter", mais de "permettre à chacun de construire sa liberté dans le respect de celle de tous les autres".