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Gouvernement

Migrants: Valls s'oppose à la suppression de l'Aide médicale d'Etat réclamée par Sarkozy

Manuel Valls

Manuel Valls - Eric Feferberg - AFP

Invité du 20H de TF1, le chef du gouvernement est revenu sur les nombreuses annonces réalisées ce mercredi, et au possible retour, temporaire, des contrôles aux frontières. Mais il a également affirmé sa différence face au leader de l'opposition.

"Bien distinguer les demandeurs d'asile, des immigrants économiques." Invité du 20H de TF1 ce mercredi, Manuel Valls est revenu sur les nombreuses annonces qu'il a réalisées, quelques heures plus tôt, devant l'Assemblée nationale. Parmi lesquelles: le déblocage de plusieurs centaines de millions d'euros pour l'accueil des réfugiés.

Mais comment expliquer une telle mesure aux Français, déjà tant sollicités? "Je connais la générosité des Français pour accueillir les réfugiés", rétorque le chef du gouvernement. "Mais en même temps, je comprends les inquiétudes face aux désordres du monde. Face à ce désordre, le gouvernement doit incarner l'ordre et l'autorité."

L'occasion de faire preuve de détermination: "le gouvernement maîtrise cette situation, et met les moyens pour y faire face."

Opposé à la suppression de l'AME

Au cours de cet entretien, le chef du gouvernement s'est également dit opposé à la suppression, réclamée par Nicolas Sarkozy, de l'Aide médicale d'Etat (AME), qui permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès aux soins.

"Je ne veux pas opposer telle ou telle catégorie (de personnes), l'AME n'a pas été supprimée par le passé", a fait valoir le Premier ministre, ajoutant que sa suppression "coûterait plus cher" que son maintien.

Des "choix"

Plus tôt dans la journée, dans un hémicycle qui n'a pas fait le plein de députés, le Premier ministre a défendu, d'un ton solennel, des "choix" du gouvernement, guidés par un "coeur intelligent, un coeur ferme", avant de laisser les groupes politiques s'exprimer.

Manuel Valls a dit refuser le discours de ceux qui "nous disent : il faut tout fermer", comme celui de ceux qui disent, à l'inverse : "il faut tout ouvrir".

Jé. M.