Marseille: Gérard Collomb reste prudent sur le caractère terroriste de l'attaque

Le ministre de l'Intérieur est resté prudent en fin d ejournée quant au caractère terroriste de l'attaque survenue à la gare de Marseille-Saint-Charles ce dimanche. Cependant, peu avant 23h, Daesh a revendiqué la paternité des meurtres.

"Une dizaine de témoins" étaient encore entendus ce dimanche soir dans le cadre de l'enquête sur l'attaque qui a fait deux morts gare Saint-Charles à Marseille et qui doit établir s'il s'agit bien d'un acte terroriste, a déclaré sur place le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. Toutefois, Daesh a revendiqué l'attaque peu avant 23h via son organe de propagande. 

"Cet acte pourrait être de nature terroriste mais à cette heure, nous ne pouvons pas l'affirmer", a ajouté le ministre.

"A partir du moment où le parquet anti terroriste a été saisi, c'est qu'il y a cette possibilité (d'un acte terroriste, ndlr), mais aujourd'hui nous ne pouvons l'affirmer de façon assurée", a insisté Gérard Collomb.

L'identité de l'assaillant, comme celle des deux victimes, doit encore être déterminée avec précision, a-t-il précisé.

Des témoins entendus par la police

"Un certain nombre de témoins" disent que l'assaillant a crié "Allah Akbar", a précisé le ministre, tout en ajoutant que cet élément devait encore être confirmé, les bandes de vidéo-surveillance n'étant "pas sonorisées".

Ces témoins "sont entendus par la police marseillaise, c'est eux qui nous permettront de préciser la nature exacte de ce crime, en même temps que les éléments qui ont amené à la commission de ce crime", a-t-il poursuivi. 

Après s'être entretenu avec les responsables de l'enquête, Gérard Collomb a fait par du caractère "étrange" du comportement de l'assaillant : "La personne commence par commettre (son) crime sur une première personne, s'enfuit, puis revient sur ses pas pour tuer la seconde personne", a-t-il décrit. "C'est un élément d'interrogation", a-t-il souligné.

L.A., avec AFP