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Gouvernement

Marseille: Cazeneuve ne veut pas "que les Français qui ont fait le choix de leur religion" aient peur

En déplacement à Marseille après l'agression d'un enseignant juif, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a affirmé sa volonté de protéger le droit de chacun à exercer la religion en toute sécurité.

Bernard Cazeneuve s'est rendu jeudi après-midi à la grande synagogue de Marseille, trois jours après l'agression d'un enseignant juif par un adolescent de 15 ans. Le ministre de l'Intérieur y a rencontré les représentants de la communauté juive ainsi que le professeur, pour dire sa "solidarité après l'agression abjecte, inqualifiable" dont celui-ci a été victime.

Accompagné du maire Les Républicains de la cité phocéenne, Jean-Claude Gaudin, Bernard Cazeneuve a affirmé sa "détermination à lutter résolument contre toutes les formes d'agressions antisémites", à Marseille comme partout en France.

"Je ne veux pas que les Français qui ont fait le choix de leur religion puissent avoir peur en France", a déclaré le patron de Beauvau, après avoir rappelé les instructions données aux préfets de saisir les procureurs de la République "à chaque fois qu'un acte antisémite est commis sur le territoire national". Une vigilance qui a permis une baisse de ces actes de 1,5% en 2015.

La vigilance citoyenne indispensable

Bernard Cazeneuve a surtout mis l'accent sur la menace terroriste, affirmant que la protection dont font l'objet les lieux de culte en France, notamment les 800 synagogues du territoire, sera maintenue.

"Nous sommes dans une situation où rien ne nous autorise à diminuer le niveau de vigilance qui est le nôtre", a martelé le ministre. "À chaque instant nous devons adapter nos dispositifs pour faire face à ceux qui veulent nous frapper avec la détermination et la barbarie que l'on a vues à l'oeuvre [le 13 novembre]."

Face à cette menace, le ministre de l'Intérieur a souligné l'importance de la vigilance citoyenne. "Je veux féliciter les citoyens marseillais qui sont venus au secours de Benjamin [Amsellem] lorsqu'il a été agressé", a-t-il ainsi déclaré, avant de féliciter les policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) qui ont interpellé l'agresseur.

"Nous sommes dans une mobilisation depuis de nombreux mois, qui a vocation à s'amplifier, à se développer, et qui appelle une mobilisation aussi des citoyens dans la détection des signaux faibles, aux côtés des forces de sécurité", a affirmé Bernard Cazeneuve. "Si nous faisons tout cela, c'est pour que les Français qui ont fait le choix de leur religion, dans le respect scrupuleux des valeurs de la République, puissent demeurer libres et debout."

Hélène Millard