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Marlène Schiappa assure que le projet de loi sur la PMA sera présenté "avant les vacances d'été"

Marlène Schiappa sur BFMTV et RMC le 17 mai.

Marlène Schiappa sur BFMTV et RMC le 17 mai. - BFMTV

La secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes était l'invitée de BFMTV et RMC, ce vendredi matin.

Invitée ce vendredi matin de Bourdin Direct, sur BFMTV et RMC, Marlène Schiappa a assuré que le projet de loi sur la PMA, étendue aux femmes célibataires et homosexuelles, sera présenté en conseil des ministres avant les vacances d'été.

La PMA sera-t-elle remboursée? "Nous verrons. Le projet de loi est en train d'être travaillé par les trois ministres qui sont en charge, Agnès Buzyn, Nicole Belloubet, et Frédérique Vidal. Mon souhait personnel c'est évidemment que la PMA soit remboursée par la Sécurité sociale. C'est la position de la LaREM", a répondu Marlène Schiappa. "Mais il y aura un projet de loi rédigé, que j'appuie au titre de la lutte contre l'homophobie, et puis il y aura un débat au Parlement". 

Opposée à la GPA mais "à l'écoute"

Concernant la GPA, Marlène Schiappa dit "n'avoir pas évolué" sur cette question, à laquelle elle est opposée. "Je pense qu'il faut être très prudent sur ces sujets, pour plusieurs raisons. Je pense qu'il faut penser aux enfants quand on parle de PMA et GPA, qui sont déjà nés, qui existent, qui peut-être sont devant la télévision et qui entendent des propos parfois violents", a d'abord rappelé la ministre, qui se dit "personnellement assez opposée à ce qui peut conduire à une forme de marchandisation du corps des femmes". 

"C'est quelque chose qui me gêne profondément, c'est pourquoi je suis plutôt opposée à la GPA. Néanmoins, j'ai entendu un certain nombre de témoignages. C'est une question sur laquelle il faut beaucoup écouter les scientifiques, les experts, et surtout les personnes qui sont les premières concernées. Pour l'instant ma position est celle-là, mais je suis à l'écoute de tout un chacun sur le sujet", a développé Marlène Schiappa. 

Le droit à l'avortement, "en danger partout"

Quant au droit à l'avortement, qui apparaît de plus en plus menacé aux Etats-Unis, Marlène Schiappa a estimé qu'il est "en danger partout".

"La ministre de la Santé et moi-même avons dû gérer récemment le cas d'un hôpital en Sarthe qui ne pratiquait plus d'IVG parce que l'ensemble des médecins avaient fait valoir leur clause de conscience, et ne souhaitaient pas pratiquer d'IVG", a-t-elle expliqué, estimant qu'il s'agit d'une "situation préoccupante". 

Enfin, Marlène Schiappa a également évoqué le sujet du congé paternité, qui selon elle "va être amélioré". "Il y a deux scénarios sur la table actuellement: soit il est conservé à 11 jours mais mieux rémunéré, soit il est allongé", a précisé la ministre. "L'Igas (Inspection des affaires sociales) est en train de travailler là-dessus". 

Adrienne Sigel