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Gouvernement

Manuel Valls: "Un moment grave pour la France et pour l'Europe"

Le Premier ministre Manuel Valls a réagi peu de temps après les premières estimations, dimanche.

Le Premier ministre Manuel Valls a réagi peu de temps après les premières estimations, dimanche. - -

Le Premier ministre a réagi au score du Front national aux élections européennes, peu après les premières estimations données à 20 heures, qui donne le Front national premier parti de France.

Face aux premières estimations qui donnent le Front national largement en tête aux élections européennes, le Premier ministre a pris la parole plus tôt que prévu, ce dimanche soir. Manuel Valls a estimé que ces premiers chiffres représentaient "un choc, un séisme", la France et l'Europe traversant selon lui un "moment grave".

"Le moment que nous vivons est un moment grave, très grave pour la France et pour l'Europe", a-t-il lancé dimanche vers 20h45. "Ce scrutin, et c'est ma conviction, est plus qu'une nouvelle alerte, c'est un choc, un séisme qui s'adresse à tous les responsables politiques qui ont la charge d'agir".

"Crise de confiance"

"Ce soir par l'abstention, toujours massive, par la percée de l'extrême droite, placée nettement en tête, par le score médiocre des partis de gouvernement, et tout particulièrement de la majorité et de la gauche, vous avez exprimé un profond scepticisme", a reconnu le Premier ministre.

Et pour lui, "quelques semaines après les élections municipales", la France reste "dans une crise de confiance".

"Vous avez répété votre désarroi, vous avez dit que les problèmes étaient toujours là et qu'ils étaient trop lourds, problèmes pour trouver du travail, pour boucler vos fins de mois, problèmes pour nos jeunes - vos enfants, vos petits-enfants -, pour se lancer dans la vie", a-t-il énuméré.

En conséquence, "nous avons besoin d'une Europe plus forte, plus solidaire, plus juste, plus généreuse", a-t-il ajouté.

"Un choc, un séisme"

"L'Europe a déçu, c'est un fait" a ajouté le Premier ministre. "Il appartiendra très vite aux institutions européennes de tout faire pour la croissance et pour l'emploi."

"Ce scrutin est plus qu'une nouvelle alerte, c'est un choc, un séisme, qui s'adresse à tous les responsables politiques qui ont la charge d'agir. Aucun d'entre nous ne peut se dérober à ses responsabilités", a-t-il affirmé.

"Vous avez répété de votre désarroi, vous avez dit que les problèmes étaient toujours là, trop lourds. Problèmes pour trouver du travail, pour boucler vos fins de mois, problème pour nos jeunes, vos enfants, vos petits-enfants, à se lancer dans la vie", a-t-il déclaré.

"Beaucoup d'entre vous ont l'impression que leurs efforts ne paient pas. A huit semaines d'intervalle, vous avez crié la même urgence, celle de la confiance. C'est pourquoi le président de la République m'a nommé à la tête d'un nouveau gouvernement, qui est au travail, sans relâche."

C.P.