Manuel Valls: "Nous continuerons à évacuer les sites et les dépôts" de carburant

Interrogé au micro d'Europe 1 alors qu'il termine un voyage officiel en Israël et en Palestine, le Premier ministre Manuel Valls a commenté la situation en France où les blocages de raffineries et de dépôts de carburant ont mené à une pénurie dans une partie du pays. La CGT a d'ores et déjà annoncé qu'elle irait "jusqu'au bout" pour contrer la Loi Travail. De son côté, le Premier ministre a répondu par un leitmotiv: "ça suffit!".

"L’Etat fait preuve de la plus grande fermeté et d’une très grande détermination. Tous les sites seront libérés. Encore ce matin, le site de Fos-sur-Mer a été libéré, tous les accès ont été dégagés par les forces de l’ordre qui ont fait preuve d’un grand sang froid" a expliqué Manuel Valls.

La CGT dans un affrontement "ancien"

Le Premier ministre a par ailleurs sévèrement critiqué l'attitude de la CGT qui a pris la tête de ce mouvement de blocus, et qui annonce de nouvelles grèves à la SNCF et à la RATP. Pour le chef du gouvernement, le bras de fer dans lequel s'engage le syndicat est "conservateur".

"L’idée d’un conflit frontal, c’est vieux, c’est ancien, c’est conservateur. C’est insupportable de voir les choses ainsi. La CGT trouvera une réponse extrêmement ferme. Nous continuerons à évacuer les sites et les dépôts qui sont aujourd’hui bloqués par cette organisation" a prévenu le Premier ministre.

Manuel Valls a enfin fustigé la volonté de certains syndicats de perturber l'Euro 2016 de football qui commencera le 10 juin à Paris. "Quand on a le patriotisme chevillé au corps, comment ne peut-on pas se rendre compte que les missions de la police sont déjà très lourdes?" s'est interrogé le Premier ministre.

P.A.