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Gouvernement

Manuel Valls: "je serai jugé sur la durée"

Manuel Valls était l'invité de l'émission "Des paroles et des actes", sur France 2.

Manuel Valls était l'invité de l'émission "Des paroles et des actes", sur France 2. - -

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls était l'invité de l'émission "Des paroles et des actes", jeudi 6 février. Il est revenu sur l'insécurité, a défendu Christiane Taubira, et a assumé son rôle dans l'affaire Dieudonné.

En baisse dans les sondages, Manuel Valls n'en reste pas moins omniprésent dans les médias. Ce jeudi 6 février, le ministre de l'Intérieur était l'invité de l'émission "Des paroles et des actes", sur France 2, pour passer en revue l'ensemble de l'actualité.
De l'insécurité à l'affaire Dieudonné, en passant par ses ambitions personnelles, le ministre de l'Intérieur s'est justifié sur de nombreux sujets. Tour d'horizon.

> Sa baisse de popularité

"Il faut regarder les sondages avec intérêt, on sent le pouls de l'opinion", a affirmé Manuel Valls. Mais il faut les regarder "sur un temps long."

"Je ne peux pas regarder les sondages en permanence", a-t-il poursuivi. citant le mythe de Narcisse qui, à force de regarder son reflet dans l'eau, a fini par se noyer: "Vous connaissez Narcisse, à force de se regarder en permanence, il en est mort".

> Sa présence médiatique

Interrogé sur sa présence médiatique que certains jugent excessive, le ministre de l'Intérieur s'est défendu en évoquant un "système qui vous oblige à vous démultiplier" avec de nombreuses chaînes d'info en continu et le développement d'Internet. Tout en assurant que la politique comportait aussi un travail de "pédagogie".

> L'insécurité

Interpellé par le député Eric Ciotti (UMP) sur une supposée "culture de l'impunité" mise en place par la gauche, Manuel Valls s'est vivement défendu. "Je vais la faire à l'ancienne", a commencé le ministre, exhibant un graphique selon lequel il y avait eu "autour de 60.000" personnes écrouées en 2011 sous la droite, puis une "augmentation" en 2012, et 67.738 en 2013.

"On punit plus ou mieux? C'est un débat", s'est-il interrogé. "Il faut lutter contre la récidive" et "j'assume le fait qu'une politique de sécurité se fait sur la base du droit", a-t-il dit, prenant la défense de Christiane Taubira, la ministre de la Justice.

> Le poste de Premier ministre

Interrogé sur ses relations avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le ministre de l'Intérieur a déclaré avoir pour lui "un profond respect". "Il a été mon président de groupe pendant 10 ans" à l'Assemblée, a-t-il rappelé.

"Je veux continuer à la tête de ce ministère", a-t-il assuré. "20 mois (passés au ministère, Ndlr), ce n'est pas suffisant. Je serai jugé sur la durée".

> L'affaire Dieudonné

Alors que la baisse de popularité de Manuel Valls dans les sondages pourrait être dûe à une désaffection des jeunes après l'affaire Dieudonné, le ministre de l'Intérieur assume.

"Les faits m'ont donné raison", a-t-il déclaré, en référence à l'interdiction des spectacles de l'humoriste. "Ces propos, ce n'était pas la liberté d'expression. Les propos antisémites constituent un délit, ils créent de l'insécurité", a-t-il ajouté.

> La légalisation du cannabis

Alors que le débat est relancé au Sénat sur une éventuelle légalisation du cannabis, Manuel Valls s'est montré très clair sur le sujet. "La position du gouvernement sur cette question est qu'on ne peut pas lever cet interdit".

Yann Duvert