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Gouvernement

Manuel Valls: certains Roms "ont des vrais projets d'intégration"

Manuel Valls, ministre de l'Intérieur.

Manuel Valls, ministre de l'Intérieur. - -

Le ministre de l'Intérieur est revenu en partie sur ses propos polémiques sur les Roms jeudi, et a estimé par ailleurs qu'il y avait urgence à réformer le droit d'asile.

Manuel Valls est revenu en partie jeudi sur ses propos polémiques sur les Roms, une population "qui n'avait pas vocation à s'intégrer" selon lui. "Dans ces campements, il y a bien sûr des familles roumaines ou bulgares qui ont de vrais projets d'intégration en France", a reconnu le ministre de l'Intérieur sur France Inter.

Mais "il y a aussi beaucoup de familles, beaucoup de personnes qui n'ont pas ce type de projets", a-t-il ajouté, au lendemain de l'évacuation d'un important campement à Saint-Ouen. Selon lui, sa politique passe par "l'évacuation" des campements illicites, "par l'intégration" mais "aussi par le retour de ces familles dans leur pays d'origine".

Manuel Valls avait suscité en septembre une intense polémique. A la question de savoir si seulement une minorité de Roms voulaient s'intégrer en France, il avait répondu: "Oui, il faut dire la vérité aux Français". "Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation" avec les populations locales.

Le système d'asile est "en train d'exploser"

Jeudi, le député PS Jean-Louis Touraine et la sénatrice UDI Valérie Létard ont remis à Manuel Valls leurs propositions visant à réformer le droit d’asile, à la suite d'une demande du ministère après "l'affaire Leonarda".

Le système d'asile est "en train d'exploser parce qu'il est utilisé à des fins d'immigration", a estimé Manuel Valls, toujours sur France Inter. "L'asile est en train d'exploser parce qu'il est utilisé à des fins d'immigration et donc pour le sauver il faut le réformer", a expliqué le ministre de l'Intérieur.

"L'asile a augmenté dans notre pays depuis 2007 de près de 70%, nous avons eu 61.000 demandes en 2012." A cause de cet afflux, tout le système est embolisé, à commencer par l'instruction des demandes. "Aujourd'hui on est en moyenne autour de 16 à 17 mois, il faut au moins, d'ici à 2015 passer à 9 mois" pour l'examen des dossiers, a souhaité le ministre.

A. G. avec AFP