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Gouvernement

Manuel Valls assure aux Français musulmans que "la laïcité n'est pas dirigée contre eux"

Le Premier ministre Manuel Valls, à Paris, le 27 juillet 2016.

Le Premier ministre Manuel Valls, à Paris, le 27 juillet 2016. - Bertrand Guay - AFP

Manuel Valls, en visite, ce lundi, à Evry, dans l'Essonne, a rappelé au cours d'un discours que la laïcité est là pour protéger les musulmans.

Ce lundi soir, le Premier ministre Manuel Valls participait dans l'Essonne, à Evry, son ancien fief, à une cérémonie d'installation du conseil local de la laïcité. Au cours de son discours, il a assuré que la laïcité "n'est pas dirigée" contre les musulmans mais qu'elle est là pour "les protéger" en affirmant que l'islam était "une part indissociable de notre culture et désormais de nos racines".

L'islam "n'est pas LE problème" 

Evitant les références au voile ou au burkini, Manuel Valls a tâché de défendre la laïcité comme une spécificité française, "le supplément d'âme" du pays, se posant en protecteur des musulmans face aux discours "populistes" et appelant de ses voeux un "islam de France débarrassé de son poison salafiste". 

"Face à ce déchaînement qui vise toujours à pointer du doigt, à trouver des boucs émissaires, moi je veux m'adresser directement (...) aux millions de musulmans français, qui pratiquent leur culte dans le respect le plus absolu des valeurs de la République"

"L'islam de France, comme toutes les religions, a toute sa place en France"
"L'islam certes rencontre et pose des défis considérables à nos sociétés mais il n'est pas LE problème, (...) il n'est pas le problème qui poserait toutes les difficultés au pays"

Une phrase qui fait certainement allusion à l'un des propos polémiques prêtés au chef de l'Etat dans le livre "Un président ne devrait pas dire ça...", où le président aurait affirmé qu'"il y a un problème avec l'islam", ce dont "personne ne doute".

Le Premier ministre a finalement clos un discours aux tonalités consensuelles en disant que la France avait besoin de "rassemblement et d'espérance".

A.C. avec AFP