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Gouvernement

Mannequin pendu et apéro: Valls, la cible privilégiée de "Nuit debout"

Place de la République à Paris, des manifestants prenant part au mouvement "Nuit debout" ont pendu un mannequin à l'effigie du Premier ministre Manuel Valls, le dimanche 10 avril.

Place de la République à Paris, des manifestants prenant part au mouvement "Nuit debout" ont pendu un mannequin à l'effigie du Premier ministre Manuel Valls, le dimanche 10 avril. - Joel Saget - AFP

Le Premier ministre cristallise la colère des manifestants de "Nuit debout", un mouvement citoyen dont les revendications vont bien au-delà du retrait de la loi Travail.

Pour tenter de calmer la colère de la jeunesse, le gouvernement a présenté lundi un plan de onze mesures pour un coût estimé entre 400 et 500 millions d'euros par an. Une annonce faite par le Premier ministre lui-même, qui reprend en main ce dossier. Il faut dire que si le mouvement "Nuit debout", mobilisé depuis onze jours place de la République à Paris, attaque notamment le projet de loi de la ministre du Travail Myriam El-Khomri, c'est à la personne de Manuel Valls que les manifestants s'en prennent le plus.

Dimanche, en haut de la statue qui trône au milieu de la célèbre place parisienne, un mannequin à l'effigie de Manuel a ainsi été pendu.

"La Valls est finie", pouvait-on lire dessus.

"Prendre l'apéro chez Valls"

Samedi soir, dans un autre élan de protestation, des centaines de personnes ont convergé vers le domicile du Premier ministre, qui était alors en visite officielle en Algérie. Leur idée: aller "prendre l'apéro chez Valls".

En route vers le domicile parisien du chef du gouvernement, ces manifestants ont été bloqués par les forces de l'ordre qui ont utilisé des gaz lacrymogènes. Puis des projectiles ont été jetés sur le commissariat du XIe arrondissement par un petit groupe. Après la dispersion, une dizaine de vitrines de banques ou d'assureurs ont été brisées à coups de pied ou de barre de fer par des casseurs au visage masqué.

A la suite de ces violences, huit personnes ont été interpellées pour "jets de projectiles, port d'arme prohibé, vol par effraction, dégradations et dégradations par incendie" puis placées en garde à vue dans la nuit. 

Les organisateurs de "Nuit debout" ont regretté ces débordements. "Ces gars-là, ils n'ont rien à voir avec nous", a ainsi soufflé l'un des membres de "Nuit debout" place de la République.

Ma. G.