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Gouvernement

Manif pro-Gaza: Valls veut des "garanties" pour l'autoriser

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. - -

Le gouvernement prévient, il interdira les manifestations propalestiennes, dont celle prévue samedi à Paris, "s'il n'y a pas de garanties" en termes de sécurité. Chaque future demande sera examinée au "cas par cas".

La manifestation pro-Gaza organisée mercredi à Paris s'est déroulée dans le calme, notamment grâce au service d'ordre mis en place. Mais le gouvernement reste vigilant et a prévenu jeudi qu'il interdira les manifestations propalestiennes, dont celle prévue samedi à Paris, "s'il n'y a pas de garanties" en termes de sécurité, a indiqué jeudi le Premier ministre, Manuel Valls.

"S'il n'y a pas de garanties, si nous craignons ce qui a conduit à l'interdiction de deux manifestations sur les 66 qui ont eu lieu ces derniers jours, alors là aussi le gouvernement prendra ses responsabilités et ce type de manifestation sera interdite", a déclaré le chef du gouvernement sur RTL.

"Nous verrons bien, nous agissons au cas par cas, nous avons une gestion pragmatique. Quand la sécurité est garantie, quand les organisateurs prennent un certain nombre d'engagements, quand la négociation a lieu entre les préfets et les organisateurs, ce fut le cas pour la manifestation d'hier (mercredi à Paris), elles sont bien évidemment autorisées puisque manifester est un droit", a souligné le Premier ministre.

Cazeneuve: autorisations "au cas par cas"

Interrogé sur Europe 1 peu après, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a aussi insisté sur la nécessité "d'examiner chaque déclaration de manifester au cas par cas" dans le "contexte" actuel. "Les organisateurs" de la manifestation de samedi "seront reçus, il sera discuté de l'itinéraire, des conditions d'organisation de cette manifestation", a-t-il dit.

Le ministre a rappelé que le gouvernement était "viscéralement attaché à la liberté de manifester" et que son rôle était de "faire en sorte que les manifestations se tiennent, sauf" si elles devaient être l'occasion "d'un déferlement de haine".

Un policier ou gendarme pour 15 manifestants

Mercredi, la manifestation parisienne en soutien aux Palestiniens "s'est déroulée dans le calme", a constaté Manuel Valls, "grâce à la prise de responsabilité des organisateurs et aussi un dispositif policier de très grande ampleur", avec "un policier ou un gendarme pour 15 manifestants".

Il y a toutefois eu des interpellations en marge de cette manifestation et, dans la soirée, avec l'interpellation de 16 personnes après avoir proféré des insultes antisémites dans un restaurant situé près du quartier juif de la rue des Rosiers. "Cela est inadmissible, donc le gouvernement sera d'une très grande fermeté à l'égard de tous ceux qui profèrent des mots, ce qui a été le cas malheureusement ces derniers jours", a dit le Premier ministre.

C. P. avec AFP