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Macron sur les aides sociales: "C'est un langage de réunion de travail", défend Bruno Le Maire

Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie.

Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie. - AFP

Le ministre de l'Economie était interrogé sur les déclarations d'Emmanuel Macron estimant qu'"on met trop de pognon" dans les aides sociales sans endiguer la pauvreté. Un constat lucide pour Bruno Le Maire qui juge que les aides publiques doivent être mieux employées.

"C’est une réunion de travail, il ne s'adresse pas aux Français, c’est un langage de réunion de travail où on se dit les choses", a insisté ce mercredi matin Bruno Le Maire. Le ministre de l'Economie était interrogé par RTL sur les propos d'Emmanuel Macron concernant les aides sociales. Le président de la République a estimé que l'Etat "met un pognon de dingue dans les minima sociaux et les gens sont toujours pauvres". La scène était volontairement filmée et publiée sur Twitter par la directrice de communication du chef de l'Etat.

"Quand vous faites une réunion de travail dans les locaux de RTL, j'imagine que vous n'avez pas le même langage qu'à l'antenne", a rétorqué Bruno Le Maire.

Un argent "mieux employé"

Sur le fond, le locataire de Bercy partage l'analyse du président de la République. "Il a raison, on met beaucoup d'argent dans notre politique sociale, et tant mieux parce que je pense que c'est ce qui fait justement le contrat social français, mais il faut que cet argent soit bien employé, c'est-à-dire qu'il permette à tous ceux qui en bénéficient de sortir de la pauvreté, de sortir du chômage, de sortir de l'inactivité (...). On met beaucoup d'argent mais on n'a pas les résultats qu'on serait en droit d'attendre."

Les propos du président de la République font craindre à ses détracteurs que le gouvernement condamne les bénéficiaires. "Ce qui stigmatique c’est la pauvreté, c’est le chômage", a répondu Bruno Le Maire, qui a précisé la pensée du chef de l'Etat. "Si nous voulions faire des économies, il faudrait regarder toutes les dépenses publiques mais à chaque fois avec un objectif : que ça marche mieux", conclut le ministre.

J.C.