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 Loi Travail: Valls exclut de revenir sur la "prééminence" donnée aux accords d'entreprise

Manuel Valls et Myriam El Khomri à Matignon, le 29 juin 2016.

Manuel Valls et Myriam El Khomri à Matignon, le 29 juin 2016. - BFMTV

Pour le Premier ministre, il n'est pas question de revenir sur la "prééminence" de l'accord d'entreprise sur l'accord de branche dans la loi Travail, soit le controversé article 2 du projet.

Après avoir rencontré les syndicats ce mercredi après-midi, dont la CGT et FO opposés au texte, le Premier ministre a jugé "utiles" ces échanges. "Se parler est la seule manière d'avancer", a-t-il rappelé lors d'une conférence de presse donnée depuis Matignon. Pour lui, ces discussions, ont permis de "distinguer ce qui relève d'incompréhensions et ce qui relève de désaccords de fond". "Nous nous sommes efforcés de lever les malentendus", a-t-il résumé.

Sur le fond justement, Manuel Valls a rappelé sont attachement à la philosophie de loi El Khomeri

"Nous ne reviendrons pas" sur la "prééminence" de l'accord d'entreprise dans la loi Travail, a-t-il martelé.

Le chef du gouvernement a rappelé que des "verrous supplémentaires" sont prévus par la loi. Ainsi, "un accord d'entreprise ne pourra être signé que par des syndicats ayant obtenu 50%" lors des élections. Selon lui, les branches "garderont uen place importante" et "continueront à veiller à ce qu'il n'y ait pas de dumping social".

De son côté, le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly a estimé mercredi que les derniers amendements du gouvernement au projet de loi travail n'allaient pas sceller "la fin du mouvement" de contestation des syndicats, dont le sien. 

Le Medef et son président Pierre Gattaz ne peuvent pas "se soustraire aux lois de la République" en menaçant de ne pas appliquer le compte pénibilité lors de son entrée en vigueur au 1er juillet, a également averti mercredi Manuel Valls.

D. N.