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Gouvernement

Loi Travail: Manuel Valls répète qu'il ira "jusqu'au bout"

Myriam El Khomri, Manuel Valls et Emmanuel Macron, le 11 mars 2016.

Myriam El Khomri, Manuel Valls et Emmanuel Macron, le 11 mars 2016. - Thomas Samson - AFP

Alors qu'il rencontre samedi les patrons des filières pétrolières et des transports, le Premier ministre assure être "prêt à la discussion" mais rappelle que la loi Travail a déjà "été discutée".

"Je souhaite que nous puissions aller jusqu'au bout", assurait vendredi un François Hollande plus mesuré. Ce samedi, Manuel Valls est plus ferme en assurant qu'il irait "jusqu'au bout" pour faire adopter la loi Travail. Une attitude qui contredit un dernier sondage Odoxa dans lequel six Français sur dix estiment que le Premier ministre va céder et alors que ce dernier reçoit samedi matin, les patrons des filières pétrolières et de transports pour parler de la pénurie de carburant.

"Ma porte est toujours ouverte, je suis toujours prêt à la discussion", assure le Premier ministre face à des lecteurs d'Aujourd'hui-en-France - Le Parisien. "Mais quand un texte a été discuté, qu'il a suscité des compromis avec les partenaires sociaux, qu'il a été adopté à l'Assemblée nationale, je considère que ma responsabilité, c'est d'aller jusqu'au bout", ajoute le chef du gouvernement.

Pas de retrait

Le Premier ministre assure ne pas avoir de "problème avec la CGT, ni avec Philippe Martinez". "Mais la CGT demande le retrait du texte, elle a fait le choix d'une stratégie très dure et de l'impasse", regrette-t-il. "Il n'y aura pas de retrait du texte, pas de retrait de l'article 2 qui vise à décentraliser le dialogue social parce que c'est le coeur de ce texte de loi", dit une nouvelle fois Manuel Valls au sujet de cet article sur les accords d'entreprise qui cristallise les mécontentements.

"Je ne pense pas que le mouvement va s'amplifier, mais je reste prudent car je ne fais pas la météo sociale. Cependant, la violence m'inquiète, il y a de la radicalité dans la société", fait aussi valoir le Premier ministre. "Ma responsabilité comme chef du gouvernement, c'est de faire en sorte que les Français puisent s'approvisionner en essence, que les entreprises ne soient pas pénalisées par des blocages", estime Manuel Valls. "Donc nous continuerons avec détermination à évacuer".

J.C. avec AFP