Loi Travail: Force ouvrière menace de perturber les déplacements des ministres

Le leader de FO, Jean-Claude Mailly pourrait également s'afficher aux côtés de Martine Aubry, qui a clairement dénoncé le projet de la loi Travail.

Le bras de fer entre syndicats et gouvernement se poursuit au lendemain d'une rencontre entre les deux parties. Alors que la CGT a déjà appelé à une nouvelle manifestation contre la loi Travail le 5 juillet prochain - date de retour du texte devant l'Assemblée nationale - Force ouvrière va plus loin et menace désormais de perturber les déplacements des ministres. 

Selon France Info, le leader de FO, Jean-Claude Mailly envisage d'envoyer ses troupes sur le terrain à chaque déplacement d'un ministre à partir de septembre. Une manière pour le syndicaliste de tenter de compromettre ce qu'il appelle le "deal des minoritaires" entre le Premier ministre, le patron du Medef et le leader de la CFDT.

Des avancées, mais pas assez

Personnellement, Jean-Claude Mailly pourrait également s'afficher aux côtés de... Martine Aubry. Militant socialiste, membre de la section du XIVe arrondissement parisien, il pourrait être présent lors de l'université d'été fin août à Montpellier organisée par la leader de Lille.

Auteure d'un réquisitoire au vitriol contre la politique de François Hollande en février dernier, Martine Aubry n'a pas non plus retenu ses coups pour dénoncer le projet de loi sur la réforme du travail. Le 31 mars dernier, la maire de Lille, entendant Jean-Claude Mailly à la radio, lui aurait glissé un petit SMS en lui souhaitant simplement "Bonne grève".

Mercredi, à l'issue d'une réunion avec le Premier ministre, Manuel Valls et la ministre du Travail, Myriam El Khomri, le leader de la CGT, Philippe Martinez a expliqué que "les désaccords se confirment" et a prévenu que "face à un tel mur, ça va se jouer dans la rue". Jean-Claude Mailly a lui obtenu "des garanties" sur le rôle des branches. Les accords de branches continueront à avoir la primauté face aux accords d'entreprises sur les salaires, notamment. Bloque encore la question des heures supplémentaires, le travail de nuit ou le temps partiel.

J.C.