Livre blanc: 20.000 postes supprimés dans l’armée

Le nouveau Livre blanc de la défense est remis lundi en fin de matinée à François Hollande, après neuf mois de discussions et d’arbitrages.

Lancé en juillet dernier par François Hollande, le Livre blanc de la défense 2013 est remis lundi matin au président de la République à l'Elysée, après neuf mois de discussions et d'arbitrages.

Selon une source proche du dossier, plus de 20.000 postes supplémentaires vont être supprimés dans la défense d'ici 2019, dans le cadre de la révision du format des armées.

Poursuite des baisses d'effectifs

En 2008, Nicolas Sarkozy avait programmé la suppression de 54.000 postes sur la période 2008-2015. Le Livre blanc 2013 prévoit la poursuite des baisses d'effectifs prévues jusqu'en 2015 (soit 10.000 postes) et la suppression de plus de 20.000 postes supplémentaires dans les quatre années qui suivent.

La répartition des suppressions de postes entre les différentes armées et services de la défense sera décidée ultérieurement, lors de le l'élaboration de la Loi de programmation militaire qui doit être discutée à l'automne au Parlement.

Budget maintenu

Comme l'a annoncé François Hollande le 28 mars, le budget 2014 de la Défense sera maintenu à 31,4 milliards d'euros. Et 179,2 milliards en euros constants seront consacrés à la défense entre 2014 et 2019, toujours selon une source proche du dossier.

Le document doit être mis en ligne vers midi par la présidence, mais selon l'Elysée, le chef de l'Etat ne devrait pas s'exprimer publiquement sur le sujet lundi. C'est Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, qui présentera les grandes orientations aux armées dans l'après-midi.

L'importance de l'Afrique réaffirmée

Après les succès militaires enregistrés ces dernières semaines au Mali et les discours sur le savoir-faire des armées, l'ambiance s'annonçait pesante au ministère de la Défense. Le chef de l'Etat devant en effet répondre à l'inquiétude de ceux qui redoutaient de nouvelles réductions d'effectifs.

Les discussions ont été souvent difficiles, mais aucune des grandes orientations de la politique de défense n’a été remise en cause. François Hollande a affirmé son attachement à la dissuasion nucléaire et n'entend pas revenir sur l'intégration de la France dans le commandement intégré de l'Otan.

L'importance de l'Afrique, grande oubliée de 2008, pour la sécurité commune devrait ceci étant, être réaffirmée. De même que les enjeux maritimes et la nécessité de lutter contre la cybercriminalité. Autre priorité de la France, l'Europe de la défense, absente lors de l'opération au Mali déclenchée le 11 janvier.

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