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Levothyrox: des lots de l'ancienne formule livrés dans "15 jours"

La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, jeudi 14 septembre 2017 sur BFMTV.

La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, jeudi 14 septembre 2017 sur BFMTV. - Capture BFMTV

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé ce vendredi sur RTL que des lots de l'ancienne formule du Levothyrox seraient distribués dans deux semaines. De nombreux patients se plaignent d'effets secondaires indésirables.

Une plainte collective a été déposée jeudi par une cinquantaine de patients souffrant d’effets secondaires indésirables après la prise de la nouvelle formule du Levothyrox. Les plaignants déplorent des crampes, fatigues, pertes de mémoire, troubles intestinaux, etc, qu’ils mettent sur le compte de la nouvelle composition de ce médicament pour la thyroïde.

L'ancienne formule du Levothyrox sera "accessible" dans quinze jours et des "alternatives" à ce médicament qui soigne la thyroïde, et dont la nouvelle formule fait l'objet de plaintes de patients, seront disponibles "dans un mois", a annoncé ce vendredi la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

"Nous avons fait en sorte (...) que l'ancien Levothyrox soit accessible de façon à ce que ceux qui le réclament puissent le prendre, et ce sera disponible en quinze jours", a-t-elle déclaré sur France Inter. "Et dans un mois, nous aurons des alternatives, c'est-à-dire d'autres marques, d'autres médicaments, qui permettront progressivement aux patients de pouvoir choisir le médicament qui leur convient le mieux", a indiqué Agnès Buzyn.

Une mission d'information auprès des malades

"Les gens se sont sentis quelque part floués de ne pas être mis dans la boucle, (...) de ne pas avoir été informés", a concédé Agnès Buzyn jeudi soir sur BFMTV. "Comme on partait du principe que le nouveau médicament était meilleur, (les médecins) ont quelque part pu sous-estimer la sensation et l’importance des effets secondaires", a-t-elle avancé.

Agnès Buzyn a assuré qu’elle allait "lancer une mission pour améliorer l'information des malades autour des enjeux du médicament", composée de médecins et des associations de patients.

"Je veux rassurer les gens, ils ne sont pas en danger physique. Ils sont très handicapés par les effets secondaires, je ne les nie pas, mais ce qui serait grave, ce serait d’arrêter le traitement", a répété Agnès Buzyn.

"Si beaucoup souffrent d’effets secondaires, la grande majorité sont confortables avec le traitement", a-t-elle insisté, recommandant à ceux qui n’avaient pas d’effets secondaires de garder la nouvelle formule, réputée "plus stable".

Un excipient "très, très courant"

La formule du médicament avait été changée pour garantir aux malades une stabilité en teneur de la substance active au cours du traitement. "Certains patients étaient surdosés ou sous-dosés", a rappelé la ministre.

L’origine des effets secondaires provoqués par la nouvelle formule reste inconnue, l’excipient présent dans le médicament est "très très courant, qui existe par exemple dans le Doliprane à des doses mille fois supérieures", a-t-elle ajouté.

"Ne changez pas de traitement sans discuter avec votre médecin, n’arrêtez jamais le traitement", a-t-elle martelé.

Liv Audigane