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Les deux ex-otages français séjournaient en "zone orange déconseillée", selon le Quai d'Orsay

Cartes de vigilance du Bénin établies par le ministère des Affaires étrangères

Cartes de vigilance du Bénin établies par le ministère des Affaires étrangères - BFMTV

Eric Chevallier, directeur du centre de crise et de soutien du Quai d'Orsay, appelle à éviter "toute polémique" au sujet du voyage contesté des deux ex-otages français au Bénin.

"Nous aurions dû davantage prendre en compte les recommandations de l'Etat et la complexité de l'Afrique". A leur arrivée sur la base militaire de Villacoublay, les deux ex-otages français ont adressé leurs sincères condoléances aux familles des deux militaires qui ont perdu la vie lors de l'opération des forces spéciales qui ont permis leur libération au Burkina Faso. Ainsi que leurs regrets de n'avoir pas suivi les conseils aux voyageurs diffusés par le ministère des Affaires étrangères.

Alors que plusieurs responsables politiques dénoncent l'inconscience de leur voyage dans le nord du Bénin, où ils ont été enlevés le 1er mai dernier, le directeur du centre de crise et de soutien du Quai d'Orsay a souhaité éteindre toute polémique.

Interrogé sur notre antenne, Eric Chevallier a confié que les déclarations successives de Patrick Picque et Laurent Lassimouillas "reflétaient bien leurs sentiments, c'est-à-dire à la fois la conscience du sacrifice des deux commandos Marine et la conscience qu'ils auraient dû mieux suivre les conseils aux voyageurs diffusés par le ministère des Affaires étrangères".

Eric Chevallier a par ailleurs affirmé que les deux ex-otages séjournaient, au moment de leur enlèvement le 1er mai dernier, dans un lodge situé en "zone orange", une alerte pour les régions déconseillées aux voyageurs sauf pour des raisons impératives, tandis que leur véhicule a plus tard été retrouvé en zone rouge fortement déconseillée. "Il y avait une alerte claire dans cette région qui avait été durcie depuis décembre, ils étaient dans une zone sans doute pas appropriée sur le plan touristique mais il n'y a pas lieu de polémiquer", a déclaré le directeur du centre du crise du Quai d'Orsay.

Mélanie Rostagnat