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Gouvernement

Lebranchu: Agnès Saal a réintégré son ministère "pour une procédure disciplinaire"

Agnès Saal avait succédé à Mathieu Gallet à la tête de l'Ina en mai 2014, avant d'être forcée à la démission.

Agnès Saal avait succédé à Mathieu Gallet à la tête de l'Ina en mai 2014, avant d'être forcée à la démission. - Dominique Faget - AFP

La ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu a justifié mercredi la réintégration de l'ex-présidente de l'Ina, Agnès Saal, au sein du ministère de la Culture, le temps "de la procédure disciplinaire", qui pourrait déboucher sur des sanctions allant "jusqu'à l'exclusion".

L'ancienne présidente de l'Ina, démissionnée après la médiatisation d'une affaire de notes de taxis, a retrouvé un poste au sein du ministère de la Culture. Mais c'est seulement, assure la ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu, pour le temps "de la procédure disciplinaire" engagée contre elle. "Les fonctionnaires ne peuvent pas être révoqués du jour au lendemain par un ministre pour des raisons politiques. Il faut faire attention. Il faut donc qu'il y ait une procédure, comme pour tout acte délictueux, quelle qu'en soit la nature", a dit la ministre sur RTL. "Cela va durer six mois maximum. Les sanctions peuvent être graves. Cela peut aller jusqu'à l'exclusion", a-t-elle précisé.

Le ministère de la Culture a confirmé la semaine dernière qu'Agnès Saal, démissionnaire de l'Ina après une polémique sur ses notes de taxi, avait réintégré la rue de Valois, son affectation d'origine. Cette réintégration a suscité une certaine émotion. "Ça passe mal, je comprends toutes les réactions", a pris acte Marylise Lebranchu.

"Un travail d'intérêt général avant la fin de la procédure"

Mais selon elle, la ministre de la Culture Fleur Pellerin "n'avait pas le choix", sauf à mettre Agnès Saal "en vacances", ce qui "aurait peut-être encore plus choqué (...) qu'elle soit payée en ne faisant rien". "Autant qu'elle fasse quelque chose. C'est presqu'un travail d'intérêt général en attendant la fin de la procédure", a-t-elle commenté.

"Elle réintègre son ministère pour une procédure disciplinaire qui peut aller très, très, loin en termes de sanction et si l'Ina veut porter plainte, l'Ina peut porter plainte mais ça, c'est un autre volet, c'est un volet pénal", a encore insisté Marylise Lebranchu.

Selon L'Express, François Hollande, qui avait personnellement décidé de limoger Agnès Saal, serait très remonté contre la décision de la réintégrer au ministère de la Culture. La ministre précisait dès le 21 mai qu'une "enquête" avait été ouverte. En seulement dix mois, l'ancienne directrice de l'INA avait accumulé 40.000 euros de frais de taxi, dont plus de 6.000 euros pour son fils, alors qu'elle disposait d'une voiture de fonction avec chauffeur.

D. N. avec AFP