Le projet de loi sur l'enseignement supérieur adopté à l'Assemblée
Il est passé de justesse. Mardi, l'Assemblée nationale a adopté par seulement 289 voix contre 248 le projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche. Seuls les socialistes et les radicaux de gauche ont voté pour. L'UMP, l'UDI, les écologistes et le Front de gauche ont voté contre.
Sans surprise. Le groupe Europe écologie-Les Verts, pourtant membre de la majorité gouvernementale, avait indiqué plus tôt dans la journée qu'il voterait unanimement contre le projet. Pour eux, celui-ci n'était pas assez en rupture avec la "philosophie" du quinquennat Sarkozy.
Élargissement des cours en anglais
Au cours des débats, le projet de loi a d'ailleurs suscité de vifs échanges et souligné des fractures, pas seulement entre le PS et l'UMP. Un point du texte a notamment focalisé sur lui l'essentiel des débats: l'article qui élargit les cours en anglais dans l’enseignement supérieur par souci de rendre les facultés plus attractives aux étudiants étrangers.
La spécialisation progressive en licence, la priorité donnée aux bacheliers professionnels et technologiques en BTS et DUT et le changement dans la gouvernance des universités, voulue plus collégiale, a également alimenté les discussions.
En outre, les députés ont voté le principe de payer des droits d'inscription en classe préparatoire aux grandes écoles, contre l'avis du gouvernement. Ils ont aussi créé, par un amendement, "un droit d'accès" pour les meilleurs bacheliers aux formations sélectives.
Encadrement des stages étudiants
L'Assemblée a également encadré davantage les stages étudiants pour éviter les abus. Une "avancée" saluée par le syndicat étudiant Unef, qui a appelé les sénateurs à maintenir, voire à renforcer ce point.
Car maintenant, c'est au Sénat de plancher sur le projet de loi. Celui-ci est examiné au Parlement en procédure accélérée, c'est-à-dire avec une seule lecture par chambre.
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