BFMTV
Gouvernement

Le Premier ministre annonce le report du prélèvement à la source au 1er janvier 2019

Edouard Philippe

Edouard Philippe - Thomas Samson / AFP

Voté l'an dernier par le Parlement avec le projet de budget pour 2017, le prélèvement à la source devait en principe entrer en vigueur au 1er janvier 2018 mais dès la présidentielle Emmanuel Macron avait laissé planer l'hypothèse d'un report. C'est désormais acté à quelques jours du premier tour des législatives.

Le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, dont l'application prévue au 1er janvier 2018 avait été reportée par Emmanuel Macron, entrera en vigueur le 1er janvier 2019, annonce Edouard Philippe dans une interview au Parisien daté de mercredi. "C'est une bonne réforme car elle permet d'ajuster en temps réel la perception de l'impôt à l'évolution de vos revenus. Mais nous allons décaler sa mise en oeuvre au 1er janvier 2019", déclare le Premier ministre au quotidien.

A cinq jours des législatives, le chef du gouvernement annonce que la mesure, critiquée notamment par le Medef pour le poids administratif supplémentaire qu'elle représente pour les entreprises, sera expérimentée auprès d'"entreprises volontaires", confirmant un "audit" déjà annoncé par l'entourage du chef de l'Etat. "De juillet à septembre, nous allons tester le dispositif dans des entreprises volontaires et réaliser un audit", explique-t-il au Parisien, alors que les contribuables bouclent leurs déclarations de revenus.

Macron évoquait un choc psychologique

Le prélèvement à la source consiste à collecter l'impôt sur le revenu lors du versement du salaire, et non plus un an après comme dans le système actuel. Voté l'an dernier par le Parlement avec le projet de budget pour 2017, le prélèvement à la source devait en principe entrer en vigueur au 1er janvier 2018. 

Mais dès l'entre-deux-tours, Emmanuel Macron avait indiqué que cette mesure n'entrerait "en toute hypothèse" pas en vigueur à cette date, s'inquiétant notamment du choc psychologique infligé aux Français lorsqu'ils verraient leurs salaires amputés sur leur fiche de paie.

La réforme suscitait aussi des inquiétudes côté salariés sur la confidentialité de leurs données fiscales vis à vis de leur employeur.

S.A. avec AFP