BFMTV
Gouvernement

Le plan de Valls pour stopper "au plus vite" les cambriolages

Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, présente son plan national de lutte contre les cambriolages et les vols à main armée à Paris, le 25 septembre 2013.

Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, présente son plan national de lutte contre les cambriolages et les vols à main armée à Paris, le 25 septembre 2013. - -

Le ministre de l'Intérieur a présenté, ce mercredi après-midi à Paris, des mesures pour lutter contre les cambriolages et les vols à mains armés. Un plan anti-hold-up sera mis en place le 1er octobre.

Manuel Valls a décidé de déclarer la guerre aux cambriolages et aux vols à main armée. Le ministre de l'Intérieur a présenté, ce mercredi après-midi à Paris, un plan national pour lutter contre ces fléaux. Seize mesures avec des "méthodes renouvelées" seront mises en place prochainement.

Manuel Valls a d'abord reconnu que depuis 5 ans, le nombre de cambriolage et vols à main armée n'avait cessé de progresser. En 2012, 352.600 cambriolages ont été recensés. Tout en affirmant qu'on était largement en deçà des chiffres de 2002 et 2003, le ministre a reconnu "qu'on ne pouvait pas rester sans réponse". De leur côté, les vols à mains armés ont diminué mais restent un sujet de préoccupation.

Le rôle dissuasif de la police

A eux seuls, les cambriolages sont responsables d'un tiers du sentiment d'insécurité chez les Français, a-t-il expliqué. "Il faut stopper le plus vite possible la tendance à la hausse", a insisté le ministre de l'Intérieur tout en ajoutant que cela prendrait du temps.

Les cambriolages sont souvent commis par des délinquants d'habitude, multirécidivistes. Une des clés contre ce fléau réside bien sûr dans l'amélioration du taux d'élucidation. Pour cela, le ministre souhaite renforcer les diagnostics criminels et mettre en place des échanges avec les systèmes pénitentiaires.

Autre piste, la présence de la police joue un rôle dissuasif évident. Manuel Valls souhaite tester pendant plusieurs mois les effets d'une présence renforcée des forces de l'ordre dans des zones ciblées. "Il ne s'agit pas de déployer tous azimuts", a-t-il précisé. Ces dispositifs opérationnels seront ajustés.

"L'impression d'une vulnérabilité insupportable"

Revenant sur les différents hold-up qui ont fait la une ces derniers jours, Manuel Valls a admis que "les drames de ces derniers mois donnent l'impression d'une vulnérabilité insupportable (...) Il n'est pas acceptable que des commerçants viennent au travail avec la peur au ventre, la peur de se faire braquer". Une allusion au braquage du bijoutier de Nice.

A ce sujet, le locataire de la Place-Beauvau veut développer des opérations ciblées avec police et gendarmerie. Un plan anti-hold-up sera mis en place dès le 1er octobre. Il souhaite que les commerçants puissent avoir un contact direct avec les services de sécurité, afin d'obtenir systématiquement une réponse dans les cas d'urgence qui mettent en cause la sécurité des personnes. La surveillance des biens reste une mesure privée.

S'appuyer sur les polices municipales et le secteur privé

Autre point à améliorer, il faut que les partenaires des forces de sécurité soient mobilisés en s'appuyant sur les polices municipales et sur le secteur de la sécurité privée. Un forum d'experts se réunira bientôt, promet Manuel Valls, afin d'identifier des mesures concrètes de partenariat. Sur cette dernière annonce, Manuel Valls a quitté les lieux pour rejoindre l'Hôtel de ville de Paris et les maires de France.

Elise Maillard