Le gouvernement "réfléchit" à une amende pour les parents "dès la première connerie" de leur enfant
Sanctionner les parents, dès la "première connerie" de leur enfant. Après les émeutes, déclenchées par la mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre, le gouvernement insiste sur la responsabilité "des parents".
"Il faudrait qu'à la première infraction, on arrive à sanctionner financièrement et facilement les familles, une sorte de tarif minimum dès la première connerie", avait ainsi glissé Emmanuel Macron à des policiers auxquels il a rendu visite dans la nuit de lundi à mardi.
Une piste confirmée par Élisabeth Borne, dans une interview accordée au Parisien, et publiée ce samedi. "C'est bien à cela que nous réfléchissons", a répondu la Première ministre, interrogée sur une éventuelle amende forfaitaire pour les parents en cas de délit de leur enfant.
"On veut des réponses très rapides"
"Aujourd’hui, quand un adulte commet un acte de cette nature, on peut avoir recours à une amende forfaitaire. C’est rapide et efficace. Ce n’est pas possible pour les mineurs. Nous allons donc construire un dispositif qui le permette", a-t-elle assuré.
"On veut des réponses très rapides, que les familles mesurent les conséquences des actes commis par leurs enfants. Et si le cadre légal existant n’est pas suffisant, alors, le cas échéant, on fera évoluer la loi", a-t-elle ajouté, affirmant que le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, "est en train de regarder tout ce que l’on peut déjà faire à droit constant".