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Gouvernement

Le gouvernement "réfléchit" à une amende pour les parents "dès la première connerie" de leur enfant

La Première ministre Elisabeth Borne prend la parole après avoir reçu les représentants des groupes politiques à Matignon, à Paris le 3 juillet 2023

La Première ministre Elisabeth Borne prend la parole après avoir reçu les représentants des groupes politiques à Matignon, à Paris le 3 juillet 2023 - Geoffroy VAN DER HASSELT © 2019 AFP

Face aux émeutes, Emmanuel Macron avait expliqué envisager "de "sanctionner financièrement" les familles, dès la "première connerie" de leur enfant. Une piste que confirme Élisabeth Borne, dans une interview accordée au Parisien.

Sanctionner les parents, dès la "première connerie" de leur enfant. Après les émeutes, déclenchées par la mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre, le gouvernement insiste sur la responsabilité "des parents".

"Il faudrait qu'à la première infraction, on arrive à sanctionner financièrement et facilement les familles, une sorte de tarif minimum dès la première connerie", avait ainsi glissé Emmanuel Macron à des policiers auxquels il a rendu visite dans la nuit de lundi à mardi.

Une piste confirmée par Élisabeth Borne, dans une interview accordée au Parisien, et publiée ce samedi. "C'est bien à cela que nous réfléchissons", a répondu la Première ministre, interrogée sur une éventuelle amende forfaitaire pour les parents en cas de délit de leur enfant.

"On veut des réponses très rapides"

"Aujourd’hui, quand un adulte commet un acte de cette nature, on peut avoir recours à une amende forfaitaire. C’est rapide et efficace. Ce n’est pas possible pour les mineurs. Nous allons donc construire un dispositif qui le permette", a-t-elle assuré.

"On veut des réponses très rapides, que les familles mesurent les conséquences des actes commis par leurs enfants. Et si le cadre légal existant n’est pas suffisant, alors, le cas échéant, on fera évoluer la loi", a-t-elle ajouté, affirmant que le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, "est en train de regarder tout ce que l’on peut déjà faire à droit constant".

Fanny Rocher