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Gouvernement

Le gouvernement envisage de couper les allocations aux parents des élèves violents

Des élèves lors du Bac de philosophie à Paris, en juin 2017. - Martin BUREAU / AFP

Des élèves lors du Bac de philosophie à Paris, en juin 2017. - Martin BUREAU / AFP - -

Dans le cadre du plan contre les violences scolaires qui sera prochainement lancé par le ministre Jean-Michel Blanquer, le gouvernement étudie l'idée de couper les allocations aux parents des enfants violents à l'école.

Le gouvernement pourrait couper les allocations aux parents des élèves violents, révèlent nos confrères du Parisien ce mercredi. Un groupe de travail missionné par le ministère de l'Education nationale propose en effet de couper ces aides sociales aux familles dont les enfants sont impliqués dans des violences commises dans leur établissement scolaire. 

La mesure s'inscrit dans le plan contre les violences scolaires voulu par Michel Blanquer après l'agression d'une enseignante survenue en octobre dernier à Créteil. La professeure avait été prise pour cible par un lycéen avec une arme factice dans son établissement scolaire du Val-de-Marne. Les faits avaient provoqué une levée de boucliers des enseignants, qui avaient dénoncé leurs conditions de travail autour du hashtag #PasdeVague, sur Twitter. Le ministre avait à l'époque affiché sa volonté d'être ferme face aux violences scolaires, en évoquant d'éventuelles "amendes" visant à "responsabiliser" les familles".

"Pas de tabou"

Ce plan de lutte contre les violences, qui devait initialement être présenté mi-décembre mais a été reporté en raison de la crise des gilets jaunes, sera annoncé "prochainement" par le gouvernement, d'après le quotidien.

Au Parisien, certains proches du ministère réitèrent leur volonté de fermeté. "On n’a pas de tabou", explique l'un d'eux, pendant qu'un autre martèle qu':"il ne faut pas rester inerte, pas après tout ce qu’il s’est passé." Mais la mesure ne fait pas l'unanimité et d'autres proches du dossier prônent une mesure moins radicale, comme des avertissements avant d'éventuelles suspensions. "La simple menace est efficace auprès de la majorité des adultes", nuance l'un d'eux. 

Jeanne Bulant