Le Foll: "Imbécile" de penser que Hollande fait monter le FN
"Les premiers résultats sont là". Alors que le mois d'août a enregistré un léger repli du nombre de chômeurs et que le Fonds monétaire international a revu ses prévisions de croissance à la hausse pour la France, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll tenu à saluer jeudi la politique menée par le gouvernement.
"Les Français ne perçoivent pas ce qui est positif"
Une politique qui n'a toutefois pas permis de redorer le blason de l'exécutif puisque François Hollande et Jean-Marc Ayrault enregistrent des records d'impopularité. "Dans cette rentrée, je vois deux éléments paradoxaux. On voit les premiers résultats des efforts demandés aux Français. On a une reprise qui est là. Et dans le même temps, on a l'impression que les Français ne perçoivent pas ce qui est positif", a-t-il analysé, dénonçant des "débats périphériques" notamment sur la pression fiscale.
Comment partir à la reconquête de l'opinion, donc? "Je me dis qu'il faut qu'on soit, dans cette période plus que jamais, simple. C'est a dire concentré sur ce qui est l'essentiel pour les Français", a-t-il insisté, énumérant le chômage et le pouvoir d'achat. "On fera la relance par l'emploi", a-t-il martelé. Une relance articulée en trois axes selon lui: "pouvoir d'achat, redistribution et offre productive".
"Imbécile" de penser que Hollande fait monter le FN
Interrogé sur la montée du Front national -un sondage place le parti de Marine Le Pen en tête des élections européennes- et le rôle de François Hollande dans cette montée, Stéphane Le Foll s'est emporté. "Quel est l'imbécile qui peut penser ça? Jamais, jamais" François Hollande n'a organisé la montée du FN, a-t-il assuré.
"Le FN progresse à cause de la crise économique et d'un jeu politique qui fait que le FN cherche à se banaliser alors qu'il n'a pas changé", a-t-il expliqué.
"Il y a un laps de temps politiquement très difficile entre le moment où on prend des réformes et le moment où on redresse le pays. On a besoin de confiance et de temps. Faites nous confiance", a-t-il lancé. Et de prévenir les Français tentés par le vote FN: "L'extrême droite vous mènera dans le mur".