Laurence Rossignol Bourdin direct BFMTV
Invitée jeudi matin sur BFMTV et RMC, Laurence Rossignol se réjouit du vote du texte contre la fessée, et estime qu'"il faut protéger les enfants de cette tradition qui consisterait à dire que c'est banal". Les députés ont voté mercredi contre tout recours aux violences corporelles des parents envers les enfants, dans le cadre du projet de loi "égalité et citoyenneté".
En revanche, la fessée ne devient pas illégale. "Ca ne relève pas du code pénal", confirme Laurence Rossignol. "Mon but n'est pas de traîner devant les tribunaux les parents qui seraient amenés à recourir (à la fessée). Là on n'est pas dans la maltraitance, il n'y a pas d'interdiction, il n'y a pas de punition des parents. (...) Avec cette nouvelle loi, nous indiquons que notre société a évolué sur les violences faites aux enfants. Il y a une époque où les enseignants pouvaient frapper les enfants à l'école". Aujourd'hui, "on ne peut pas être dans un monde qui dirait: 'on ne peut taper sur personne, sauf sur les enfants'. Et ce n'est pas en faisant peur qu'on éduque".
Refuser la PMA aux couples lesbiens, "une discrimination"
Faut-il interdire et punir la fessée, comme cela se pratique dans plusieurs pays? "Je n'y suis pas favorable", tranche la ministre des Familles. "Je n'aime pas les sanctions contre les parents, sauf dans les cas de maltraitance. Un parent a besoin d'être renforcé dans son autorité. Si on le punit comme on punit un enfant, on ne l'aide pas".