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Laurence Rossignol Bourdin direct BFMTV

Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, est ce jeudi matin l'invitée de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et sur RMC.

Invitée jeudi matin sur BFMTV et RMC, Laurence Rossignol se réjouit du vote du texte contre la fessée, et estime qu'"il faut protéger les enfants de cette tradition qui consisterait à dire que c'est banal". Les députés ont voté mercredi contre tout recours aux violences corporelles des parents envers les enfants, dans le cadre du projet de loi "égalité et citoyenneté".

En revanche, la fessée ne devient pas illégale. "Ca ne relève pas du code pénal", confirme Laurence Rossignol. "Mon but n'est pas de traîner devant les tribunaux les parents qui seraient amenés à recourir (à la fessée). Là on n'est pas dans la maltraitance, il n'y a pas d'interdiction, il n'y a pas de punition des parents. (...) Avec cette nouvelle loi, nous indiquons que notre société a évolué sur les violences faites aux enfants. Il y a une époque où les enseignants pouvaient frapper les enfants à l'école". Aujourd'hui, "on ne peut pas être dans un monde qui dirait: 'on ne peut taper sur personne, sauf sur les enfants'. Et ce n'est pas en faisant peur qu'on éduque".

Refuser la PMA aux couples lesbiens, "une discrimination"

Faut-il interdire et punir la fessée, comme cela se pratique dans plusieurs pays? "Je n'y suis pas favorable", tranche la ministre des Familles. "Je n'aime pas les sanctions contre les parents, sauf dans les cas de maltraitance. Un parent a besoin d'être renforcé dans son autorité. Si on le punit comme on punit un enfant, on ne l'aide pas".

Au sujet de la PMA (procréation médicalement assistée), Laurence Rossignol a confirmé ce lundi la prochaine abrogation d'une circulaire punissant les gynécologues qui orientent leurs patientes vers un pays étranger pour y subir une PMA. La ministre des Familles refuse de discriminer les couples lesbiens: "La technique ne pose aucun problème éthique, puisque les couples hétérosexuels stériles y ont accès. Effectivement, c'est une discrimination. (...) Mon sujet est d'abord garantir à toutes les femmes, quelle que soit la nature de leur grossesse la même prise en charge, le même accompagnement médical". Toutefois, la ministre laisse entendre que la PMA, toujours officiellement interdite en France aux couples lesbiens, ne devrait pas leur être autorisée avant la fin du quinquennat.

Alexandre Le Mer