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La secrétaire d'Etat Nathalie Elimas, accusée de "harcèlement", quitte le gouvernement

Nathalie Elimas, secrétaire d’État à l'enseignement prioritaire, le 17 novembre 2021 à Paris

Nathalie Elimas, secrétaire d’État à l'enseignement prioritaire, le 17 novembre 2021 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Accusée de "harcèlement" moral, la secrétaire d'Etat Nathalie Elimas, a quitté le gouvernement. Par la même occasion, l'Elysée a annoncé le départ du gouvernement de Jacqueline Gourault, dont le départ était prévu pour rejoindre le Conseil constitutionnel.

La secrétaire d'Etat Nathalie Elimas auprès du ministre de l'Education nationale, accusée de "harcèlement" moral, quitte le gouvernement, a-t-on appris ce samedi de la présidence de la République. Selon nos informations, pas de remaniement politique lié à la campagne électorale à ce stade, les ministres pressentis pour rejoindre le QG de campagne d'Emmanuel Macron restent en place. 

Jacqueline Gourault en partance pour le Conseil constitutionnel est quant à elle remplacée par un ministre de son pôle: Joël Giraud est donc nommé ministre de la cohésion des territoires.

Les conclusions du pré-rapport sont "terribles"

"Sur la proposition du Premier ministre, le président de la République a mis fin, sur leur demande, aux fonctions de" Nathalie Elimas, ainsi que de la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault, dont le départ était prévu pour rejoindre le Conseil constitutionnel.

Sa nomination voulue par Emmanuel Macron a été validée par le parlement, l'opposition critiquant toutefois son absence de formation en droit. Elle sera remplacée par Joël Giraud qui était jusqu'ici secrétaire d'Etat chargé de la ruralité.

Nathalie Elimas était elle secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, chargée de l'Education prioritaire.

À la mi-février, selon Europe 1, un pré-rapport interne avait été remis à Jean Castex. Ses conclusions "sont terribles" pour Nathalie Elimas, directement mise en cause, selon une source de l'Élysée citée par la radio.

Le Premier ministre s'était entretenu avec la secrétaire d'État pour "lui demander des explications" et Nathalie Elimas avair alors "refusé l'option" du départ du gouvernement.

Des témoignages "graves" et "accablants"

Deux sources interrogées par l'AFP avaient confirmé que les témoignages visant Nathalie Elimas étaient "concordants" mais aussi "graves" et "accablants". Plusieurs sources avaient aussi indiqué à l'AFP que Nathalie Elimas se voyait reprocher des faits de "harcèlement", voire de "maltraitance", sur des collaborateurs. Une demi-douzaine de personnes en seraient victimes, selon deux personnes qui ont travaillé depuis juillet 2020 au sein du cabinet de cette spécialiste des ressources humaines.

La secrétaire d'Etat avait dénoncé une "attaque d'une grande violence, à titre personnel". C'est "très dur, très violent, la violence est inouïe pour mes enfants, mais sur le fond des choses je suis sereine", avait-elle affirmé mi-février sur Radio J.

"Ce qui se passe aujourd'hui ce sont des fuites extrêmement malveillantes, pour me déstabiliser probablement. La diffamation est caractérisée", avait-elle alors assuré.

Âgée de 48 ans, Nathalie Elimas était entrée au gouvernement en juillet 2020 après avoir été élue en 2017 députée MoDem (majorité présidentielle) du Val-d'Oise.

Agathe Lambret avec J.B et AFP